Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est arrivé mercredi matin en Russie pour assister au sommet des Brics à Kazan, où il devrait s'entretenir jeudi de l'Ukraine avec Vladimir Poutine, une rencontre qui serait une première sur le sol russe depuis 2022.
Avant l'ouverture formelle du sommet mercredi matin, le dirigeant russe a mené mardi un marathon de rencontres bilatérales, s'entretenant notamment avec le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi.
La Chine est son grand partenaire asiatique qui lui apporte un soutien économique crucial et l'Inde est critiquée par les Occidentaux pour ses achats de grandes quantités de pétrole russe depuis 2022.
Erdogan à Kazan
Une rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan est également au programme mercredi. Membre de l'OTAN, la Turquie a annoncé début septembre vouloir rejoindre le bloc.
Le bloc des Brics représente près de la moitié de la population mondiale et près du tiers du PIB de la planète.
Comptant quatre membres (Brésil, Russie, Inde, Chine) à sa création en 2009 et ayant intégré l'Afrique du Sud en 2010, le bloc désormais dit des Brics (les initiales de ces Etats en anglais) a été rejoint cette année par quatre autres pays (Ethiopie, Iran, Egypte et Emirats arabes unis).
Rencontre Xi-Modi
En marge du sommet, Xi Jinping et Narendra Modi doivent tenir mercredi leur première rencontre bilatérale en cinq ans, selon le ministère indien des Affaires étrangères.
Il s'agit d'un possible réchauffement entre la Chine et l'Inde, les deux pays les plus peuplés du monde, après un accord sur un différend frontalier. Ils partagent une frontière de 3.500 kilomètres.
Des affrontements à la frontière de la région chinoise du Tibet et de celle, indienne, du Ladakh avait fait en juin 2020 au moins 20 morts côté indien et quatre parmi les Chinois. Cet épisode avait très fortement tendu les relations bilatérales et l'Inde a cherché à limiter les investissements chinois, interdisant en particulier des applications chinoises comme TikTok.
Mais l'Inde a déclaré lundi avoir conclu un accord avec la Chine, qui avait confirmé le lendemain, sur des patrouilles dans des zones frontalières disputées.