Terreur, désespoir, angoisse: Le carnage au Soudan

13:0121/04/2023, vendredi
MAJ: 21/04/2023, vendredi
APANEWS
Crédit Photo: APA News
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La situation reste précaire au Soudan où deux généraux sont en conflit pour la gestion du pouvoir.

Les combats sporadiques à Khartoum et dans ses environs s’étendant à d’autres régions du Soudan malgré les discussions sur un cessez-le-feu, des civils terrifiés ont fui, certains ressentant pour la première fois l’angoisse désespérante de la guerre qui frappe plus près de chez eux.


Dans la fluidité de la situation, la confusion alimentée par des informations contradictoires sur l’identité des dirigeants du pays est de rigueur alors que les combats font rage près du siège du pouvoir.


Depuis samedi, des escarmouches sporadiques ont eu lieu dans une grande partie de la capitale soudanaise entre les soldats fidèles à la junte militaire dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par son adjoint Mohamed Hamedti Daglo.

Leur différend porte sur l’intégration dans l’armée de la centaine de soldats des FSR et sur la personne qui devrait les diriger.


À cela s’ajoute la toxicité générée par l’absence d’accord sur la nature et la durée de la transition vers un régime civil.


Ainsi, le mécontentement mutuel entre les deux généraux en lutte s’est manifesté dans les rues de la capitale Khartoum, où les combattants des forces de sécurité ont engagé avec les loyalistes de la junte des fusillades qui ont causé la mort de quelque 300 personnes, dont trois employés des Nations unies, et continuent de piéger de nombreuses personnes qui n’ont pas pu partir à temps pour éviter d’être prises en étau dans cette guerre fratricide.


Des avions de chasse de l’armée régulière ont pilonné les positions des forces de sécurité, situées dans des quartiers civils très peuplés, provoquant un exode massif d’habitants terrifiés fuyant vers des lieux plus sûrs à l’extérieur de Khartoum.


Les images de civils ensanglantés se cachant dans les hôpitaux ont également donné des frissons à ceux qui ont été contraints de fuir, laissant certains quartiers de Khartoum vides de piétons et de véhicules.


Fateh Alrhman Alhamdani a déclaré sur les réseaux sociaux qu’un missile est tombé devant sa maison et a tué une personne.


Ahmed Opama a également écrit que les médecins ont reçu jeudi à l’hôpital Al-Nou de nombreux cas de blessures par balle ou par éclat d’obus impliquant des civils.


L’un d’entre eux, dit-il, était un jeune homme qui conduisait une moto avec un ami lorsqu’ils ont littéralement foncé dans l’un des accrochages à Khartoum. Il s’en est sorti de justesse, mais son ami a été tué.


Un cauchemar logistique se dessine déjà dans la capitale, dans les environs d’Omdurman et dans les zones périphériques qui ont été les plus touchées par les combats et la crise humanitaire, car les personnes déplacées qui ont à peine survécu aux attaques partent à la recherche de produits de première nécessité.

Nombreux sont ceux qui risquent leur vie en cherchant de la nourriture et des services d’approvisionnement en eau que cinq jours de carnage incessant ont interrompus.


Les deux parties au conflit restent sourds aux multiples appels au cessez-le-feu, laissant les habitants penser à la probabilité d’une longue campagne de massacres dont ils ne seront pas épargnés. Leur seul espoir repose sur la fête marquant la fin du ramadan pour avoir un moment de répit alors que des informations font état de la volonté des FSR d’observer une pause de 72 heures.


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