Sous pression, TotalEnergies a retrouvé mercredi les militants du climat au tribunal de Paris: une coalition d'ONG et de collectivités, dont les villes de Paris et de New York, a demandé à un magistrat de contraindre le géant pétrogazier à stopper tout nouveau projet d'hydrocarbures dans le monde.
Derrière lui, la petite salle de la 5e chambre civile, habituée des débats techniques sans public, était trop étroite pour accueillir médias et ONG, ainsi que des maires membres de la coalition, celui écologiste de Grenoble (centre-est), Eric Piolle, ou de Vitry-le-François (région parisienne), Jean-Pierre Bouquet.
A l'appui, la coalition invoque les rapports des experts climat du Giec ou de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), celle-ci ayant jugé nécessaire en 2021 de cesser tout nouveau projet d'exploration d'hydrocarbures pour respecter l'accord de Paris.
"Détournement de procédure"
Vous n'avez pas le pouvoir de prendre le contrôle de TotalEnergies.
Les collectivités, rejointes en 2022 par Paris et New-York, accusent le géant français d'"inaction climatique" et s'estiment fondées à agir car elles payent déjà les conséquences du réchauffement causé par les énergies fossiles.
Le juge a mis sa décision en délibéré au 6 juillet.