L’Union générale tunisienne du travail a indiqué que ces pratiques visent à "occulter l'échec des politiques gouvernementales", et a appeler les syndicalistes à "poursuivre la mobilisation" pour défendre les droits des Tunisiens
Depuis la journée du samedi, les forces de l’ordre ont procédé aux arrestations de chefs de partis, des juges, des personnalités des médias et d’un homme d'affaires, dans le cadre d'une crise politique aiguë que la Tunisie traverse depuis l’imposition des mesures d’exception par le président tunisien, Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021.
Cette décision a été prise sur fond de mandat de dépôt contre le secrétaire général du Syndicat de la Société Tunisie Autoroutes, Anis Kaabi, suite aux accusations d’exploitation de la qualité d’un fonctionnaire public pour porter préjudice à l'administration et faire obstacle à l’exercice du service public, par démission collective, et ce, parce qu'il avait appelé à une grève pour faire entendre des revendications sociales.
Contrairement à l'accent qu'il met sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, l'opposition affirme que Saïed utilise ce pouvoir pour poursuivre ceux qui rejettent ses mesures d’exception, et ce, après avoir dissous du Conseil supérieur de la magistrature et le Parlement, promulgué les lois par décret présidentiel, organisé des élections législatives anticipées le 17 décembre 2022 et l'adoption d'une nouvelle Constitution par référendum le 25 juillet dernier.