
La deuxième audience du procès d'une quarantaine de personnalités tunisiennes, - dont des figures politiques, des avocats, des militants, des journalistes, des dirigeants de médias, d'anciens hauts responsables sécuritaires -, accusées de complot contre l'Etat s'est ouverte vendredi, en l'absence des accusés en détention qui refusent toute comparution par visioconférence.
Les manifestants dont des membres de familles des accusés dans ce dossier judiciaire constitué en février 2023, rejettent notamment la décision de la justice de faire comparaitre leur proches par visioconférence, exigeant des audiences publiques.
La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme près le tribunal de première instance de Tunis avait décidé le 4 mars le report de l'audience de l'affaire du complot contre la sûreté de l'Etat au 11 avril 2025 ainsi que le rejet des demandes de libération des prévenus.
Pour exiger de comparaître en présentiel, six accusés, dont le juriste Jaouhar Ben Mbarek et un ancien haut responsable du parti Ennahdha, Abdelhamid Jelassi, sont en grève de la faim, selon leurs avocats.
Parmi les principaux accusés dans cette affaire figurent : Jaouhar Ben Mbarek (membre du Front de salut national), Issam Chebbi (secrétaire général du Parti républicain), Abdelhamid Jelassi (ancien dirigeant du mouvement Ennahda), Ghazi Chaouachi (ancien ministre), Khayam Turki (ancien dirigeant du parti Ettakatol) et Ridha Belhaj (ancien chef du cabinet présidentiel de Béji Caïd Essebsi).
Il est entre autres reproché à un certain nombre de mis en cause d'avoir eu des ‘'contacts suspects'' avec des diplomates.
Le 14 février 2023, le président tunisien Kaïs Saïed, a accusé certains prévenus d'être impliqués dans un complot contre la sûreté de l'Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix en Tunisie.
À maintes reprises le dirigeant tunisien a insisté sur l'indépendance du pouvoir judiciaire.