Crédit photo: Rouslan PRYANIKOV / AFP
Le Kazakhstan, allié de la Russie mais qui maintenait jusqu'ici une position d'équilibre sur le conflit ukrainien, a soutenu samedi la position de la Chine, un an après le début de l'invasion.
Cette prise de position intervient à quelques jours de la première visite du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken en Asie centrale, pour resserrer les liens de Washington avec les cinq ex-républiques soviétiques de la région.
Le Kazakhstan
"accueille positivement la position de la République populaire de Chine"
sur le conflit russo-ukrainien,
"qui mérite d'être soutenue"
, a indiqué la diplomatie kazakhe dans un communiqué.
Cet immense pays grand comme cinq fois la France fait partie de diverses alliances militaires et économiques chapeautées par la Russie, avec laquelle il est lié par une déclaration d'amitié éternelle.
Poids lourd économique d'Asie centrale, le Kazakhstan tente toutefois de contrebalancer l'influence russe,
"principal partenaire stratégique d'Astana"
via un rapprochement avec la Chine et les pays occidentaux.
La diplomatie kazakhe a refusé de soutenir l'invasion russe et de reconnaître l'annexion des territoires ukrainiens revendiquées par Moscou, tout en s'abstenant ou en votant contre les résolutions des Nations unies condamnant la Russie.
Le Kazakhstan, qui partage une frontière longue de quelque 7.500 kilomètres avec la Russie, a également rappelé samedi son attachement à l'intégrité territoriale et souligné la
"similitude des approches"
partagées avec Pékin dans la résolution des problèmes mondiaux.
Ces pourparlers de paix chinois russo-ukrainiens en douze points ont dans l'ensemble été accueilli avec scepticisme les pays occidentaux.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui jugé
l'implication de Pékin, partenaire important de Moscou et dit prévoir une rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping.
Moscou a indiqué
"partager les considérations de Pékin"
tout en insistant sur la nécessité de
"reconnaître les nouvelles réalités territoriales"
.
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