Une influente alliance pro-Iran formée d'ex-paramilitaires, le Hachd al-Chaabi, a réclamé dimanche le départ d'Irak des troupes de la coalition internationale anti-terroristes, lors des funérailles de ses combattants tués dans des frappes américaines.
Vendredi, les Etats-Unis ont mené des frappes en Syrie et en Irak contre des cibles des forces d'élite iraniennes et des groupes armés pro-Iran, en représailles à une attaque le 28 janvier qui a tué trois soldats américains en Jordanie, près des frontières irakienne et syrienne.
Cibler le Hachd al-Chaabi, c'est jouer avec le feu.
Quelque 2.500 soldats américains sont déployés en Irak et 900 en Syrie voisine dans le cadre de la coalition créée en 2014 pour combattre le groupe Daesh.
Dans un contexte de fortes tensions régionales attisées par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani a déjà initié avec Washington des discussions sur l'avenir de la coalition en vue d'obtenir un calendrier qui permettrait un retrait progressif.
Si Daesh a été mis en déroute, la coalition assure que ses conseillers militaires en Irak sont là uniquement pour fournir formations et conseils aux forces irakiennes afin d'empêcher une résurgence de Daesh.
Depuis la mi-octobre, plus de 165 frappes de drones et tirs de roquettes ont visé des positions américaines en Irak et en Syrie. La plupart ont été revendiquées par une nébuleuse de groupes armés pro-Iran appelée la "Résistance islamique en Irak".