Washington se prépare à évacuer le personnel non essentiel de son ambassade en Irak

Crédit Photo : AHMAD AL-RUBAYE / AFP Archive

Les forces antiterroristes irakiennes montent la garde devant l'ambassade des États-Unis dans la capitale Bagdad, le 2 janvier 2020.

Les États-Unis s'apprêtent à ordonner le départ du personnel non essentiel de leur ambassade en Irak, en raison de l'impasse dans les négociations avec l'Iran et de l'augmentation des risques sécuritaires dans la région, rapporte ce mercredi l'Associated Press (AP).

"Le département d'État s'apprête à ordonner le départ de tout le personnel non essentiel de l'ambassade américaine à Bagdad en raison de l'augmentation des risques sécuritaires dans la région"

, a indiqué un responsable américain sous couvert de l'anonymat, cité par l'AP.

Un autre responsable a déclaré que le ministère américain de la Défense (le Pentagone) était prêt à soutenir toute éventuelle évacuation du personnel de l'ambassade américaine à Bagdad.

L'ambassade des Etats-Unis en Irak compte actuellement un nombre limité d'employés, et l'évacuation prévue n'en affectera pas un grand nombre.

Le Département d'État américain autorise également les familles des membres du personnel non essentiel en poste à Bahreïn et au Koweït, à quitter temporairement les deux pays, selon l'AP.

Les tensions entre Téhéran et Washington restent vives malgré les négociations indirectes en cours, menées sous médiation omanaise. Le principal point de friction demeure le programme iranien d'enrichissement d'uranium.

Plus tôt ce mercredi, le ministre iranien de la Défense a menacé de cibler les bases américaines au Moyen-Orient en cas de conflit entre les deux pays autour du programme nucléaire de Téhéran.

"Si la guerre est imposée à l'Iran, les États-Unis subiront assurément plus de pertes que nous"

, a déclaré le ministre iranien de la Défense, Aziz Nasirzadeh, à la presse en marge d'une réunion du Cabinet à Téhéran.

Le président américain Donald Trump, qui a précédemment plaidé pour une réponse militaire en cas d'échec de la diplomatie, a déclaré mercredi qu'il était moins confiant qu'auparavant quant à la conclusion d'un accord avec l'Iran.