Le leader du Citizens Coalition For Change (CCC), Nelson Chamisa, s'adresse à une conférence de presse à Harare, le 27 août 2023.
Le leader de l'opposition au Zimbabwe, Nelson Chamisa, a laissé entendre qu'il allait lancer une nouvelle formation, déclarant vendredi qu'il resterait en politique, au lendemain de son annonce qu'il quittait son propre parti en dénonçant son infiltration par le gouvernement.
M. Chamisa, qui a perdu en août une élection qu'il a qualifiée de frauduleuse au profit du président Emmerson Mnangagwa, 81 ans, a déclaré qu'il était prêt pour
"un nouvel élan"
après avoir quitté la Coalition des citoyens pour le changement (CCC).
Depuis Harare, Chamisa a ainsi déclaré:
Je n'abandonnerai certainement pas, car les gagnants n'abandonnent pas. Et ceux qui abandonnent ne gagnent jamais.
Il a décidé de quitter le parti qu'il a créé il y a seulement deux ans pour
"tirer un trait sur le passé"
, estimant qu'il avait été corrompu par le parti au pouvoir, la ZANU-PF.
"Trop c'est trop"
, a-t-il déclaré, affirmant chercher
"une nouvelle approche, une nouvelle voie, un nouveau départ".
"Nous construisons une grande église"
, a ajouté cet avocat de 45 ans qui est aussi pasteur.
A l'issue de la dernière élection, l'opposition avait dénoncé de nombreuses irrégularités, les observateurs internationaux signalant aussi la violation des normes démocratiques.
Rappelant jeudi
"le harcèlement incroyable et sans vergogne auquel nous avons été soumis pendant nos campagnes"
et
"l'intimidation et la violence exercées sur les citoyens du Zimbabwe pendant et après les élections"
, Nelson Chamisa a mis en garde contre
"le président en exercice (qui) veut une opposition contrôlée par le gouvernement."
"Nous avons affaire à un parti au pouvoir toxique et dangereux"
, a-t-il déclaré.
"Nous ferons de la politique différemment".
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