L'année 2023 devrait être la plus chaude jamais enregistrée et elle a été marquée par une litanie de statistiques records qui soulignent l'urgence d'agir contre le dérèglement climatique, a martelé l'ONU jeudi, journée d'ouverture de la COP28.
Le jour même de l'ouverture de la COP28, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) a fait une piqûre de rappel aux délégués qui n'auraient pas pris la mesure de la gravité de la situation.
Les scientifiques avertissent que la capacité de limiter le réchauffement à un niveau gérable est en train d'échapper à l'humanité. Les accords de Paris sur le climat de 2015 visaient à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de deux degrés Celsius au-dessus des niveaux moyens préindustriels mesurés entre 1850 et 1900 – et 1,5 °C si possible.
"Pas seulement des statistiques"
L'agence ne publiera son rapport final sur l'état du climat que dans quelques mois mais elles est d'ores et déjà persuadée que 2023 sera sur la première marche du podium de l'année la plus chaude devant 2016 et 2020, au regard du thermomètre de janvier à octobre.
Le rapport préliminaire révèle également que les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre –le dioxyde de carbone, le méthane et protoxyde d'azote– ont atteint des niveaux records en 2022, les données préliminaires indiquant que les niveaux ont continué d'augmenter cette année.
"Chaos climatique"
Tous ces records ont des conséquences socio-économiques dramatiques, notamment une diminution de la sécurité alimentaire et des migrations massives.
Il a appelé les dirigeants réunis à Dubaï à la COP 28 à s'engager à prendre des mesures drastiques pour freiner le changement climatique, notamment en supprimant progressivement les combustibles fossiles et en triplant la capacité des énergies renouvelables.