France/Chikungunya: huit cas autochtones enregistrés en métropole

17:2225/06/2025, mercredi
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Un piège à moustiques dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Chikungunya par les moustiques.
Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
Un piège à moustiques dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Chikungunya par les moustiques.

Santé publique France a signalé un phénomène sans précédent : huit cas autochtones de chikungunya ont été enregistrés en France métropolitaine, avec des premiers symptômes apparus entre le 27 mai et le 19 juin, soit les cas les plus précoces jamais identifiés dans l’Hexagone, selon le bilan hebdomadaire de l’agence relayé mardi par plusieurs médias locaux.

Le chikungunya, maladie virale transmise par le moustique-tigre (Aedes albopictus), progresse donc plus tôt et plus intensément que les années précédentes, une situation jugée préoccupante par les autorités sanitaires.


"Une telle précocité dans la saison d'activité du moustique et un nombre aussi élevé d'épisodes n'avaient jamais été observés jusqu'à présent"
, insiste Santé publique France (SPF).

Des cas autochtones liés à l’épidémie en cours à La Réunion


Parmi les huit cas autochtones – c’est-à-dire contractés en métropole et non importés d’une autre région – les patients sont répartis dans six zones du sud de la France : l’Hérault, le Var, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, le Gard et la Corse.


SPF indique également avoir établi une connexion directe entre plusieurs de ces cas et l’épidémie de chikungunya à La Réunion, où environ 200 000 personnes ont été infectées depuis mars, provoquant une vingtaine de décès.

"Pour au moins deux cas autochtones, l’identification de cas virémiques en provenance de La Réunion est probablement à l’origine de la transmission locale"
, précise l'agence sanitaire.

Une menace amplifiée par les chaleurs estivales et le changement climatique


Si aucune épidémie n’est encore déclarée en France hexagonale, cette situation alimente les craintes d’une transmission épidémique entre La Réunion et la métropole. Le retour des fortes chaleurs, combiné aux effets du réchauffement climatique, accélère l’activité du moustique-tigre, favorisant ainsi la diffusion du virus.

À La Réunion, l’épidémie montre des signes de ralentissement avec l’arrivée de l’hiver austral. En revanche, à Mayotte, une autre épidémie de chikungunya est en cours, bien que son ampleur exacte reste difficile à évaluer, les autorités estimant que le nombre réel de cas dépasse largement les déclarations officielles, selon Le Monde.


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