Chikungunya à La Réunion: Inquiétude et défiance après un mort lié au vaccin

10:0530/04/2025, mercredi
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Un piège à moustiques dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Chikungunya par les moustiques à Saint-Benoit sur l'île française d'outre-mer de La Réunion, le 22 avril 2025.
Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
Un piège à moustiques dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Chikungunya par les moustiques à Saint-Benoit sur l'île française d'outre-mer de La Réunion, le 22 avril 2025.

L’annonce d’un décès lié au vaccin contre le chikungunya à La Réunion soulève une vague d’inquiétude et de défiance au sein de la population, alors qu’une campagne de vaccination est en cours depuis plusieurs semaines sur l’île.

Selon le site 20 Minutes, c’est à la suite de ce premier cas de décès potentiellement imputable au vaccin Ixchiq, développé par le laboratoire franco-autrichien Valneva, que la Haute Autorité de santé (HAS) a décidé de suspendre la vaccination chez les personnes âgées de plus de 65 ans.


3.000 personnes déjà vaccinées


D’après les chiffres transmis le 22 avril au président Emmanuel Macron lors de sa visite sur l'île, environ 3.000 personnes avaient déjà reçu le vaccin Ixchiq, a précisé Gérard Cotellon, directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) de La Réunion.

Cette annonce intervient alors que le chikungunya reste une menace sanitaire persistante dans cette région ultra-marine, connue pour ses épidémies cycliques de maladies vectorielles transmises par les moustiques.


Vaccination maintenue pour les 18-64 ans à risque


Interrogé samedi sur la chaîne Réunion La 1ère, Gérard Cotellon a néanmoins affirmé que la campagne de vaccination ne serait pas suspendue pour les personnes âgées de 18 à 64 ans présentant des comorbidités. Il a notamment souligné que le vaccin pouvait
"amener à une immunité collective"
, ce qui reste un objectif de santé publique prioritaire.

"Il s’agit d’un cas isolé, étudié de manière approfondie"
, a-t-il assuré, appelant la population à faire preuve de vigilance mais aussi de discernement face aux rumeurs.

La HAS, de son côté, a lancé une enquête pharmacovigilance pour déterminer les causes précises du décès, tout en rappelant que la balance bénéfice/risque reste favorable pour certains profils.


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