France / Dengue, chikungunya et Zika : forte hausse des cas importés, pas de transmission locale en métropole

16:0211/06/2025, mercredi
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Cette photographie montre une boîte de vaccin contre le chikungunya "IXCHIQ" dans une pharmacie au début de la campagne de vaccination contre la maladie, sur l'île française d'outre-mer de l'océan Indien de La Réunion, à L'Etang Sale, le 7 avril 2025.
Crédit Photo : Richard BOUHET / AFP
Cette photographie montre une boîte de vaccin contre le chikungunya "IXCHIQ" dans une pharmacie au début de la campagne de vaccination contre la maladie, sur l'île française d'outre-mer de l'océan Indien de La Réunion, à L'Etang Sale, le 7 avril 2025.

Le dernier bulletin national de Santé publique France, daté du 11 juin 2025, fait état d'une recrudescence notable des cas importés de dengue, chikungunya et Zika dans l'Hexagone depuis le début de la saison de surveillance renforcée.

Par voie d'un communiqué publié ce mercredi, Santé publique France a indiqué que 846 cas importés ont été recensés entre le 1er mai et le 10 juin : 507 cas de chikungunya, 337 de dengue et 2 cas de Zika. Aucun cas autochtone, c'est-à-dire acquis sur le territoire sans voyage à l'étranger, n'a été détecté à ce stade.


La quasi-totalité des cas de chikungunya provient de La Réunion (444 cas), tandis que la dengue est majoritairement importée des Antilles françaises — 118 cas de Guadeloupe et 86 de Martinique. À noter également : 62 cas en provenance de Polynésie française. Pour le virus Zika, seul un cas confirmé est attribué à un séjour en Thaïlande, l'autre demeure en cours d'investigation.

Le moustique vecteur Aedes albopictus, dit
"moustique tigre"
, est actif entre mai et novembre dans 81 départements de métropole. Durant cette période, un dispositif de surveillance renforcée est mis en place afin de prévenir tout début de circulation locale. Celui-ci inclut une déclaration obligatoire des cas, une transmission automatisée des résultats des laboratoires Eurofins et Cerba, ainsi que des campagnes de sensibilisation auprès des professionnels de santé.

Dans les zones où un patient est diagnostiqué alors qu'il est potentiellement virémique, des opérations ciblées de démoustication sont menées pour réduire les risques de transmission.
"Tous les cas identifiés font l'objet d'une investigation"
, insiste le rapport.

Si la France hexagonale reste à l'abri d'une transmission autochtone pour l'instant, d'autres pays d'Europe ont enregistré des épisodes locaux, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). La situation sanitaire exige donc une vigilance constante, en particulier avec l'intensification des flux touristiques estivaux et la mobilité croissante entre les DOM et la métropole.


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