
La société italienne d’ingénierie pétrolière Saipem et le spécialiste norvégien des services offshore Subsea7 ont franchi une étape clé vers une fusion stratégique, après avoir obtenu l’approbation de leurs actionnaires.
Cette union donnera naissance à un géant européen du secteur pétrolier, avec un chiffre d’affaires cumulé estimé à 20 milliards d’euros et un portefeuille de commandes de 43 milliards d’euros.
Un géant des services pétroliers en formation
Dans le cadre de cette opération, Saipem absorbera Subsea7 en échange d’un ratio de 6,688 actions Saipem pour chaque action Subsea7. La future entité, baptisée Saipem7, sera cotée sur les Bourses de Milan et d’Oslo, avec une finalisation prévue pour le second semestre 2026.
Les actionnaires de Saipem et Subsea7 détiendront chacun 50 % du capital de la nouvelle entité.
L’appui des actionnaires et des institutions italiennes
L’annonce de la fusion a été approuvée par Eni, premier actionnaire de Saipem (21,19 % du capital), et par la Caisse des Dépôts italienne (CDP), qui en détient 12,82 %.
Coté à la Bourse de Milan, Saipem a vu son action bondir de 70 % sur un an, portant sa capitalisation à 4,6 milliards d’euros.
Un rapprochement sous le signe de la transition énergétique
Sous la direction d’Alessandro Puliti, Saipem s’oriente de plus en plus vers les énergies renouvelables et les projets offshore. En 2023, le groupe a signé un accord de coopération avec Seaway7, filiale de Subsea7 spécialisée dans l’éolien en mer.
Un actionnariat stable pour la nouvelle entité
Dans un protocole d’accord, Eni, la CDP et Siem Industries ont convenu de détenir respectivement 10,6 %, 6,4 % et 11,8 % de Saipem7, formant ainsi un noyau d’actionnaires stable détenant 29 % du capital et ayant le pouvoir de nommer la majorité des administrateurs.