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Le laboratoire français Sanofi a revendiqué vendredi des "résultats très prometteurs" après une vaste étude réalisée sur son traitement préventif nirsevimab, codéveloppé avec le britannique AstraZeneca, visant à réduire les risques d'hospitalisation pour les nourrissons atteints du virus respiratoire syncytial (VRS).
Ce médicament, premier traitement préventif au monde approuvé contre le VRS, à l'origine de la bronchiolite, a permis
"d'éviter 83,21 % des hospitalisations chez les nourrissons de moins de douze mois ayant reçu une dose unique de nirsevimab, comparativement aux nourrissons qui n'ont reçu aucune intervention"
contre le virus, a précisé Sanofi dans un communiqué.
Ce constat est le résultat d'une étude de phase trois réalisée sur plus de 8.000 enfants en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, au moyen de données collectées en situation réelle pendant la saison 2022-2023 de circulation du VRS.
"La charge globale pesant sur les systèmes de santé pourrait être considérablement allégée si le nirsevimab était administré à tous les nourrissons. En 2017, les dépenses de santé directement liées au VRS (incluant les soins en milieu hospitalier, les consultations externes et les soins de suite) se sont élevées, selon les estimations, à 4,82 milliards d'euros"
à l'échelle mondiale, souligne Sanofi.
Actuellement, neuf enfants sur dix sont infectés par le VRS avant l'âge de deux ans. Même si l'infection est généralement sans gravité, près d'un enfant sur trois qui se présente aux urgences pour une bronchiolite nécessite une hospitalisation.
D'après l'étude nationale française effectuée de 2010 à 2018, ce sont ainsi en moyenne 50.878 enfants de moins de cinq ans qui sont hospitalisés à cause du VRS chaque année. Parmi eux, les enfants de moins d'un an représentent plus de 69 % des hospitalisations, soit plus de 35.000 enfants par an, rappelle Sanofi.
Pour l'heure, le nirsevimab a obtenu une autorisation de mise sur le marché dans l'Union européenne, au Royaume-Uni et au Canada pour la prévention des infections des voies respiratoires inférieures causées par le virus respiratoire syncytial chez les nouveau-nés et les nourrissons au cours de leur première saison d'exposition au VRS.
En outre, sa demande d'approbation aux États-Unis est à l'étude.
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