Retour dans la stratosphère, à "ibère-vitesse": Carlos Alcaraz, auteur d'un match au plus-que-parfait, n'a mis que 70 minutes pour concasser Daniil Medvedev et s'imposer pour la première fois à Indian Wells, redevenant pour la peine N.1 mondial.
L'Espagnol a surclassé 6-3, 6-2 le Russe (6e), faisant coup double dans le désert californien, puisqu'il déloge du trône le Serbe Novak Djokovic, empêché d'entrer sur le territoire américain, car non vacciné contre le Covid. Il l'avait occupé une première fois en septembre 2022, après son sacre majeur à l'US Open.
Vainqueur en Floride l'an passé, le prodige de Murcie aura l'occasion d'y défendre son titre, à compter de la fin de semaine prochaine. Et il devra le conserver s'il veut rester au sommet du tennis mondial.
J'ai essayé...
Car il a tenu parole. Excellant dans tous les domaines, au service (76% de premières balles réussies), dans les échanges (19 coups gagnants à 4) ou à la volée (10/13 gagnantes), il a réussi une démonstration de force. Et ce n'est pas le vent, soufflant assez fort pourtant, qui allait freiner la tornade espagnole...
Succédant à l'Américain Taylor Fritz au palmarès, Alcaraz a infligé à son rival, qui restait sur trois titres d'affilée remportés à Rotterdam, Doha et Dubaï, sa première défaite en vingt matches.
Trajectoire météorique
Les deux joueurs ne s'étaient auparavant rencontrés qu'une fois, au 2e tour de Wimbledon en 2021. Et le Russe l'avait corrigé à l'époque. Mais depuis, beaucoup de choses ont changé. Appelé à régner sur le tennis mondial dans les années qui viennent, l'Espagnol est bel et bien sur une trajectoire météorique.
Le fait est qu'il n'y avait jamais encore dépassé les 8e. Au gré de son parcours, il a notamment surmonté la douleur d'une cheville tordue, lors du 8e de finale remporté contre l'Allemand Alexander Zverev, après plus de trois heures de lutte intense.
L'Espagnol était lui arrivé à Indian Wells, après une victoire à Buenos Aires et une finale perdue ensuite à Rio de Janeiro, dans une relative incertitude, en raison d'une cuisse douloureuse. En janvier, une blessure à cet endroit l'avait contraint à déclarer forfait pour l'Open d'Australie.
Cela semble n'être finalement qu'un mauvais souvenir, car il a couru et virevolté, sans appréhension ni frein à main.
Un avis de tempête s'annonce déjà en Floride.