La comète interstellaire 3I/ATLAS, découverte cet été, a surpris les scientifiques par une accélération inexpliquée et un éclat bleu inhabituel lors de son passage près du Soleil.
Une grande comète appelée 3I/ATLAS, repérée pour la première fois cet été, a montré des signes d’accélération non liés à la gravité et a viré au bleu lors de son passage à proximité du Soleil, ont indiqué des scientifiques.
L’astrophysicien Avi Loeb, de l’Université Harvard, a déclaré que les données de la NASA mettaient en évidence cette accélération inhabituelle, probablement causée par des gaz s’échappant du noyau de la comète. Selon lui, 3I/ATLAS pourrait perdre environ la moitié de sa masse et former une vaste traînée de débris dans les mois à venir, rapporte Fox News.
Cependant, les astronomes ne peuvent actuellement pas observer 3I/ATLAS depuis la Terre, la comète se trouvant derrière le Soleil, ce qui empêche toute observation depuis les télescopes terrestres. Elle devrait réapparaître début décembre, permettant alors la reprise des observations directes.
En attendant, la NASA et ses partenaires internationaux, dont l’Agence spatiale européenne (ESA), suivent le phénomène grâce à des instruments embarqués sur des sondes spatiales.
Avi Loeb a ajouté que si 3I/ATLAS ne montre aucune perte de masse lorsqu’elle réapparaîtra,
"l’accélération non gravitationnelle pourrait être la signature technologique d’un moteur interne"
.
Mais Sean Duffy, administrateur par intérim de la NASA, a relativisé cette hypothèse en déclarant sur la plateforme X:
"@NASA observe le passage de la troisième comète interstellaire à travers notre système solaire. Pas d’extraterrestres. Aucun danger pour la vie sur Terre."
Loeb a également cité des recherches suggérant qu’une forte évaporation pourrait expliquer sa teinte bleutée, ajoutant:
"Pour une comète naturelle, cette couleur bleue est très surprenante."
Il a précisé que la couleur pourrait
"potentiellement s’expliquer par un moteur chaud ou une source de lumière artificielle"
, tout en admettant qu’elle pourrait aussi résulter de la présence de monoxyde de carbone ionisé émis par un objet naturel.
La comète 3I/ATLAS a effectué son passage le plus proche du Soleil le 30 octobre. L’ESA a indiqué que sa sonde Juice l’observera de nouveau les 2 et 25 novembre. La comète passera au plus près de la Terre le 19 décembre, offrant aux scientifiques une occasion unique de déterminer s’il s’agit d’un objet naturel ou artificiel.
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