Les Nations unies devraient pouvoir bientôt mieux observer les gaz à effet qui sont à l'origine du changement climatique en coordonnant les opérations de surveillance qui existent déjà dans différentes régions du monde.
Le Conseil exécutif de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) a approuvé le projet de création d'une infrastructure mondiale de surveillance des gaz à effet de serre qu'elle devrait coordonner, destinée à combler les lacunes en matière de connaissances et de production de données et à soutenir les mesures visant à atténuer leurs émissions.
La décision a été adoptée à l'occasion d'une réunion du Conseil exécutif la semaine dernière, a indiqué l'agence lundi. Le projet doit encore être validé par le congrès de l'OMM en mai.
Le nouveau cadre devrait faciliter les systèmes d'observation des gaz à effet de serre en surface et dans l'espace, avec des normes communes et un accès rapide à ses mesures. Le but ultime est de mieux informer sur les stratégies visant à lutter contre le réchauffement climatique.
La planète a gagné près de +1,2°C depuis l'ère pré-industrielle, entraînant déjà une multiplication des canicules, inondations ou tempêtes. La communauté internationale s'est engagé à limiter ce réchauffement bien en deçà de +2°C, +1,5°C si possible, mais les politiques actuelles laissent présager une hausse des températures de 2,8 °C d'ici la fin du siècle, bien au-dessus des limites de l'accord de Paris, selon l'ONU.
En février, l'OMM avait rassemblé plus de 250 spécialistes des océans, de l'espace, du climat et de la météorologie qui avaient conclu à la nécessité de mettre en place un système de surveillance planétaire des GES, les trois principaux étant sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane et le protoxyde d'azote.