Taïwan ajoute les chinois Huawei et Smic à une liste noire des exportations

10:0916/06/2025, Monday
AFP
Le gouvernement taïwanais renforce ses restrictions à l’encontre des entreprises chinoises dans le secteur stratégique des semi-conducteurs.
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Le gouvernement taïwanais renforce ses restrictions à l’encontre des entreprises chinoises dans le secteur stratégique des semi-conducteurs.

Taïwan a inscrit Huawei et Semiconductor Manufacturing International Corp (Smic), deux poids lourds chinois de la technologie et des semi-conducteurs, sur sa liste noire des exportations, restreignant davantage l'accès de Pékin aux technologies de pointe.

601 entités ciblées, dont des entreprises chinoises, russes et iraniennes


Dans un communiqué publié dimanche, le ministère taïwanais des Affaires économiques a annoncé que,
"sur la base de la prévention de la prolifération des armes et d'autres considérations relatives à la sécurité nationale"
, 601 entités avaient été ajoutées à la liste des entités stratégiques dans le secteur des marchandises high-tech.

Parmi ces entités figurent notamment Huawei et Smic, aux côtés d'autres organisations basées en Russie, au Pakistan, en Iran ou encore en Birmanie.


Exportations sous autorisation stricte


À compter de cette annonce, toute entreprise taïwanaise souhaitant vendre des produits technologiques à Huawei, Smic ou à toute entité figurant sur la liste devra obtenir une autorisation spécifique du gouvernement.


Taïwan, qui produit plus de la moitié des semi-conducteurs mondiaux, dont la quasi-totalité des puces les plus avancées, agit ici pour protéger ses actifs stratégiques dans un contexte de rivalité technologique croissante.


Un nouvel obstacle pour les ambitions chinoises


Cette décision taïwanaise constitue un nouveau revers pour les entreprises technologiques chinoises, déjà visées par les restrictions américaines.

Washington a intensifié ses efforts ces dernières années pour limiter l’accès de Pékin aux semi-conducteurs de dernière génération, invoquant des raisons de sécurité nationale, notamment la crainte d’un usage militaire.


En mai, les États-Unis ont publié des directives mettant en garde les entreprises américaines contre l’utilisation de puces d’intelligence artificielle (IA) chinoises, en particulier les puces Ascend de Huawei, sous peine de sanctions pénales et administratives importantes, voire de peines de prison.


Pékin dénonce une stratégie d’entrave


La Chine accuse régulièrement les États-Unis de chercher à freiner l’émergence de ses champions technologiques, les accusant de vouloir maintenir leur suprématie dans les secteurs de l’IA et des semi-conducteurs.

La décision de Taïwan, bien que prise indépendamment, s’inscrit dans un contexte régional et mondial de durcissement des contrôles d’exportation sur les technologies stratégiques.


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