
Taïwan a inscrit Huawei et Semiconductor Manufacturing International Corp (Smic), deux poids lourds chinois de la technologie et des semi-conducteurs, sur sa liste noire des exportations, restreignant davantage l'accès de Pékin aux technologies de pointe.
601 entités ciblées, dont des entreprises chinoises, russes et iraniennes
Parmi ces entités figurent notamment Huawei et Smic, aux côtés d'autres organisations basées en Russie, au Pakistan, en Iran ou encore en Birmanie.
Exportations sous autorisation stricte
À compter de cette annonce, toute entreprise taïwanaise souhaitant vendre des produits technologiques à Huawei, Smic ou à toute entité figurant sur la liste devra obtenir une autorisation spécifique du gouvernement.
Taïwan, qui produit plus de la moitié des semi-conducteurs mondiaux, dont la quasi-totalité des puces les plus avancées, agit ici pour protéger ses actifs stratégiques dans un contexte de rivalité technologique croissante.
Un nouvel obstacle pour les ambitions chinoises
Washington a intensifié ses efforts ces dernières années pour limiter l’accès de Pékin aux semi-conducteurs de dernière génération, invoquant des raisons de sécurité nationale, notamment la crainte d’un usage militaire.
En mai, les États-Unis ont publié des directives mettant en garde les entreprises américaines contre l’utilisation de puces d’intelligence artificielle (IA) chinoises, en particulier les puces Ascend de Huawei, sous peine de sanctions pénales et administratives importantes, voire de peines de prison.
Pékin dénonce une stratégie d’entrave
La décision de Taïwan, bien que prise indépendamment, s’inscrit dans un contexte régional et mondial de durcissement des contrôles d’exportation sur les technologies stratégiques.