Des familles se rassemblent pour honorer des souvenirs, des chercheurs saisissent l'opportunité pour étudier l'astronomie, et les curieux anticipent un spectacle céleste rare à travers l'Amérique du Nord.
Des dizaines de personnes ont installé des tentes ou des mobile homes le long des berges d'une rivière à Ingram, une ville du sud du Texas. Tous sont là, après 20 heures de trajet ou même une traversée de l'océan, pour vivre l'éclipse.
La rivière court près du parc Stonehenge II, où s'élèvent des répliques des fameuses structures préhistoriques en pierre visibles en Angleterre.
Ingram se situe sur le "chemin de la totalité", l'axe dans lequel la Lune cachera complètement la lumière du Soleil. Ici, le jour deviendra noir pendant plus de quatre minutes à partir de 13h32 heure locale (18h32 GMT).
Shelli Ezell, 44 ans, est venue d'Alabama avec sa famille. À ses oreilles, pendent des boucles en forme de soleil, avec un centre noir. Sur ses ongles, des étoiles.
Elle est accompagnée de son fils de 10 ans et de sa fille de 15 ans. Pour l'éclipse de 2017, son autre fille Mary Elizabeth était là aussi. Elle est morte d'un cancer à l'âge de 12 ans.
"Paint it black"
Quelque 2.500 personnes sont attendues au parc Stonehenge II au moment de l'éclipse -- une petite fraction des millions qui regarderont une forme sombre et floue traverser lentement les États-Unis depuis le Mexique pour finir sa course au Canada.
Sur place, Jim Saltigerald, 62 ans, patiente avec sa femme et leurs deux enfants. Ils ont confectionné des t-shirts "Paint it black" (peins-le en noir) pour l'occasion, référence à la chanson culte des Rolling Stones.
Il explique aimer la façon dont le jour se change soudainement en nuit, les gens qui allument d'un coup toutes les lumières et les oiseaux qui se fondent subitement dans l'obscurité.
L'homme a voyagé en Angleterre, pays d'origine de sa femme, pour voir une éclipse totale en 1999. Il était présent lors de celle de 2017 dans l'Idaho et aujourd'hui, il est au rendez-vous au Texas.