
Amnesty International accuse Israël de mener une politique délibérée de famine à Gaza. L’ONG dénonce le blocus, l’entrave à l’aide humanitaire, la destruction des terres agricoles et l’effondrement du système de santé. Les chiffres sont alarmants : 110 enfants morts de malnutrition au 17 août 2025, 13 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë en juillet, prix alimentaires multipliés par vingt. Amnesty appelle à un cessez-le-feu, la levée du blocus, un accès humanitaire sans entraves et un embargo sur les armes.
Amnesty International a publié un rapport accablant accusant Israël de mener une politique délibérée de famine dans la bande de Gaza. L’organisation de défense des droits humains affirme que la faim et la maladie dans l’enclave assiégée ne sont pas des conséquences accidentelles de la guerre, mais le résultat recherché par une stratégie militaire et politique.
Le constat est glaçant: blocus total, entraves systématiques à l’aide humanitaire, destruction des terres agricoles et effondrement du système de santé. Amnesty souligne que les autorités israéliennes poursuivent une logique visant à rendre la vie impossible aux civils palestiniens.
Selon le rapport, les chiffres montrent une situation de catastrophe humanitaire organisée : au 17 août 2025, au moins
110 enfants sont morts de malnutrition
. En juillet, près de
13 000 enfants ont été admis pour malnutrition aiguë
, dont
. L’IPC (Integrated Food Security Phase Classification), référence mondiale en matière de sécurité alimentaire, a indiqué que Gaza avait atteint les
seuils de famine fin juillet 2025
.
Une situation humanitaire "hors de contrôle"
La guerre a entraîné une flambée des prix sans précédent : certains produits alimentaires essentiels ont vu leurs prix multipliés par vingt. Le peu d’aide humanitaire qui parvient à entrer à Gaza est systématiquement retardé, filtré ou limité. Amnesty dénonce des "entraves bureaucratiques et militaires délibérées" qui aggravent le calvaire des 2,3 millions d’habitants de l’enclave.
Les destructions massives touchent aussi directement la capacité des Palestiniens à subvenir à leurs besoins. Des milliers d’hectares de terres agricoles ont été ravagés par les bombardements, des puits et systèmes d’irrigation détruits. Le secteur de la pêche, déjà sous blocus depuis des années, est aujourd’hui quasiment inexistant.
À cela s’ajoute l’effondrement du système de santé. Les hôpitaux, frappés par les raids aériens ou privés d’électricité et de médicaments, ne peuvent plus traiter les cas graves de malnutrition. Les enfants souffrant de dénutrition sévère meurent faute de soins adaptés, une tragédie que l’organisation qualifie de
"crime de guerre manifeste".
"Pas de simples dommages collatéraux"
Amnesty insiste: la famine et la maladie ne peuvent plus être décrites comme de simples
Selon l’organisation, il s’agit d’une politique délibérée visant à
"briser la résistance de la population palestinienne par la privation et la souffrance".
La notion de
s’inscrit dans le cadre du droit international humanitaire. Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) considère la privation intentionnelle de nourriture comme une méthode de guerre constitutive d’un crime de guerre. Amnesty appelle la communauté internationale à reconnaître cette réalité et à agir en conséquence.
À l’ONU, des diplomates évoquent en privé un possible recours à la
, dite "Union pour le maintien de la paix", qui permet de contourner un veto au Conseil de sécurité. Mais aucune décision ferme n’a encore été prise.
Israël, de son côté, nie toute responsabilité dans la famine à Gaza, rejetant la faute sur le Hamas et accusant les organisations humanitaires de
. Les autorités israéliennes affirment que l’aide humanitaire circule
"dans les limites du possible".
Amnesty et d’autres ONG réfutent ces arguments, soulignant que les obstacles proviennent des restrictions militaires israéliennes.
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