Crédit Vidéo : Guillaume Kéré / Nouvelle Aube
Sur le podium dressé sur la pelouse du stade, le secrétaire général de la CNACV harangue un public tout acquis à la cause du président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré.
Au pays des hommes intègres, la transition en cours doit prendre fin en juillet prochain par l’organisation d’élection pour choisir un nouveau président. Toutefois, à l’approche de l’échéance des voix s’élèvent pour appeler à laisser les autorités actuelles poursuivre le travail qu’elles ont entamé. Des organisations qui soutiennent le capitaine Ibrahim Traoré ont manifesté le 11 mai dernier un peu partout dans le pays pour faire passer ce message.
Au stade municipal de Ouagadougou ce samedi, la Coordination Nationale des Associations de la Veille Citoyenne (CNAVC) a fait une démonstration de force. Des milliers de personnes venues de divers horizons ont rempli les places disponibles. Sur les banderoles et autres pancartes qu’ils brandissent, un seul message : la prolongation de la durée de la transition.
Sur le podium dressé sur la pelouse du stade, le secrétaire général de la CNACV harangue un public tout acquis à la cause du président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré.
Ghislain Dabiré cite les réalisations du capitaine Traoré arrivé à la tête du pays par un coup d’Etat en Septembre 2022.
"Peuple du Burkina Faso, ce parcours si court mais plein d’acquis pour notre peuple nous interpelle sur la nécessité de poursuivre ces efforts et d’accepter les sacrifices à venir. Toutefois, pour continuer cette marche triomphale, toutes les couches de notre société sans exception, sans distinction aucune sont appelées à décider dans un futur proche, du destin de notre pays qui n’est rien d’autre que la prolongation pure et simple de cette transition qui est celle du peuple prônée par le digne fils du pays, le capitaine Ibrahim Traoré"
, a déclaré le secrétaire général de la CNAVC.
Pour les manifestants, avec les acquis d’Ibrahim Traoré à la tête du Burkina, on n’a plus vraiment besoin d’élire un nouveau président. C’est notamment le point de vue d’Ibrahim Ouedraogo, secrétaire général de "Amitié Burkina-Russie".
"On dit élection pour choisir un président alors que nous avons déjà un président qui travaille bien. Les acquis sont nombreux, ce n’est même plus à démontrer. Donc nous sommes réunis ici pour dire au président Ibrahim Traoré qu’il peut continuer jusqu’à 5 ans et même 10 ans"
, explique-il.
Dans plusieurs autres régions du Burkina Faso, des mouvements de soutien au régime militaire ont mobilisé leurs militants pour appeler à la prolongation de la période de transition.
En avril dernier, les députés de l’Assemblée législative de transition ont voté à l’unanimité pour l’organisation d’assises nationales afin de revoir la durée de la transition au Burkina. Selon le chronogramme actuellement en vigueur, l’élection présidentielle devrait se tenir en juillet 2024 pour marquer la fin du régime de transition.
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