
L’ambassadeur américain en Türkiye, Tom Barrack, a souligné l’importance stratégique d’Ankara dans la région: "Ce qui vient de se passer entre Israël et l’Iran est l’occasion de redéfinir les priorités. La Türkiye est essentielle dans cette nouvelle dynamique."
Très lié à la Türkiye, Barrack a rappelé que son grand-père y était originaire et a exprimé son émotion d’y représenter les États-Unis.
Relations américano-turques et coopération régionale
Barrack a salué les relations personnelles solides entre Trump, Erdogan, Fidan et Rubio, renforcées par deux entretiens téléphoniques récents.
Il a insisté sur la nécessité d’une nouvelle ère au Moyen-Orient, dans laquelle la Türkiye est un partenaire incontournable au sein de l’OTAN.
Türkiye: acteur régional majeur
Pour Barrack, la Türkiye a longtemps été sous-estimée dans son rôle régional. Il a rappelé la proximité entre Trump et Erdogan, soulignée lors du sommet de l’OTAN.
Il a aussi dénoncé un siècle d’ingérences occidentales au Moyen-Orient et plaidé pour un leadership local fort. La Türkiye, selon lui, est centrale pour l’équilibre stratégique, notamment grâce à sa participation aux programmes F-16 et F-35.
Défense et partenariat stratégique
L’ambassadeur a appelé à relancer la coopération militaire entre les deux pays, en dépassant les différends passés (F-35, S-400, CAATSA).
Il espère un accord avant la fin de l’année, avec le soutien du Congrès. Selon lui, il est temps que les États-Unis et la Türkiye deviennent non seulement partenaires défensifs, mais aussi offensifs, dans l’intérêt mutuel de leurs peuples.
Accord possible entre la Syrie et Israël
Barrack a évoqué une possible réconciliation entre la Syrie et Israël. Il a salué la position modérée du président syrien Ahmed al-Charaa, favorable à une paix frontalière.
Il a souligné le soutien d’Erdogan à ce processus et plaidé pour une intégration des FDS dans la nouvelle Syrie, au même titre que les autres communautés.
Le Moyen-Orient prêt pour un nouveau dialogue
Interrogé sur les accords d’Abraham, Barrack a affirmé que plusieurs pays arabes restent ouverts à la normalisation malgré la crise à Gaza.
Il a évoqué le rôle de Trump dans le lancement de ce processus et s’est dit optimiste quant à un cessez-le-feu prochain.
Il estime que la Türkiye pourrait redevenir un pont avec Israël, et qu’un dialogue régional plus large est possible, notamment avec le Liban.