Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan et son homologue égyptien à Ankara, le 4 février 2024.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a exprimé mardi ses inquiétudes sur les intentions du gouvernement Netanyahu après la libération de prisonniers israéliens. Il a aussi réaffirmé le soutien turc à Gaza et dénoncé toute tentative d'expulsion des Palestiniens.
Le chef de la diplomatie turque a reçu mardi son homologue égyptien, Badr Abdel Ati, à Ankara. Les deux ministres ont tenu une conférence de presse conjointe à l'issue de leur entretien.
Hakan Fidan est d'abord revenu sur la situation à Gaza, alors qu'un cessez-le-feu est en vigueur depuis le 19 janvier. Il a profité de l'occasion pour remercier les autorités égyptiennes pour leurs efforts, aux côtés du Qatar notamment, en faveur de la trêve.
"Dimanche, j'ai eu une réunion à Doha avec des membres du Bureau politique du Hamas. La partie du Hamas n'hésite pas à respecter les termes de l'accord de cessez-le-feu"
, a-t-il déclaré.
"Cependant, des interrogations subsistent à l'échelle mondiale sur la manière dont le gouvernement Netanyahu agira après la libération des prisonniers israéliens".
Dans ce contexte, le ministre turc a exhorté la communauté internationale à adopter une position commune pour
"empêcher Netanyahu de recommencer le génocide à des fins politiques"
. Il a également exprimé sa ferme opposition à tout effort visant à expulser les Palestiniens de leur terre, faisant référence aux déclarations de l'ancien président américain Donald Trump.
"Nous sommes opposés à toute initiative qui viserait à expulser les Palestiniens de leur patrie"
, a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Fidan a annoncé que 15 Palestiniens, libérés des prisons israéliennes à condition de quitter définitivement la Palestine, sont arrivés en Türkiye après avoir obtenu un visa auprès de l'ambassade turque au Caire, en Égypte.
Concernant les développements en Syrie après la chute de Bachar al-Assad et du régime baasiste, le ministre turc a souligné l'importance de libérer la Syrie de l'emprise des organisations terroristes, en particulier du PKK/YPG et de Daech.
"Une occasion historique s'est présentée pour que la Syrie devienne un pays normal. Dans une telle période, il est nécessaire de mener une lutte commune contre les organisations terroristes"
, a-t-il déclaré.
Et de conclure:
"À cette fin, nous pensons que les pays voisins de la Syrie peuvent travailler ensemble contre Daech. Nos efforts en ce sens se poursuivent. Nous continuerons à soutenir la lutte du gouvernement syrien contre le terrorisme".
L'Égypte opposée au déplacement des Palestiniens
De son côté, le ministre égyptien Badr Abdel Ati a également condamné les déclarations de Donald Trump en faveur de l'expulsion des Palestiniens hors de Gaza.
"[Avec le ministre Fidan], nous avons exprimé notre opposition à toute initiative visant à renvoyer les Palestiniens hors de leurs propres terres"
, a-t-il affirmé.
Abdel Ati a réitéré son soutien à la solution à deux États et a souligné l'importance de la création d'un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale dans les frontières de 1967.
"Nous avons également exprimé notre opposition à toute ingérence dans les droits du peuple palestinien. Nous avons insisté sur la nécessité de mettre fin aux développements unilatéraux, aux tentatives de colonisation et aux raids militaires dans les territoires palestiniens occupés"
, a-t-il ajouté.
"Nous avons souligné l'importance du soutien turc aux initiatives futures pour la reconstruction de Gaza"
, a-t-il conclu, précisant que l'Égypte comptait organiser une conférence internationale à cet effet.
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