Ramadan nous a encore une fois accueillis ainsi : Gaza, Syrie, Soudan

13:4329/03/2025, samedi
MAJ: 29/03/2025, samedi
Yasin Aktay

Ramadan nous a de nouveau accueillis, avec les brises les plus douces et les plus significatives du climat du corps, il est venu nous rafraîchir, nous éclairer, nous rappeler, nous rassembler comme chaque année, et maintenant il s’en va. Mais il ne nous abandonne pas. Il nous laisse seuls avec les dépôts de confiance qu'il nous a confiés, avec la raison même de sa venue : le Coran, l'idée et le sentiment de l'unité de la Oumma, la Sunna du Prophète qui nous l’a récité, enseigné et purifié... Ces

Ramadan nous a de nouveau accueillis, avec les brises les plus douces et les plus significatives du climat du corps, il est venu nous rafraîchir, nous éclairer, nous rappeler, nous rassembler comme chaque année, et maintenant il s’en va. Mais il ne nous abandonne pas. Il nous laisse seuls avec les dépôts de confiance qu'il nous a confiés, avec la raison même de sa venue : le Coran, l'idée et le sentiment de l'unité de la Oumma, la Sunna du Prophète qui nous l’a récité, enseigné et purifié... Ces éléments sont le devoir que Ramadan nous a préparé pendant un mois en tant que maître exceptionnel.


Alors qu'il nous préparait à ce dépôt, Ramadan, en tant que "sultan des onze mois de l'année", nous a lu la souveraineté incontestable de l’Être Suprême sur le temps, sur la vie et la mort, et même sur notre propre corps. Il l’a fait, bien sûr, pour les croyants, pour ceux qui veulent se purifier, pour ceux qui prêtent l'oreille à ce maître et souhaitent marcher avec lui sur la route... Mais pour ceux qui l'ignorent, qui lui bouchent les oreilles, qui insistent pour errer dans la prison de leur ego, dans celle de l’orgueil racial, dans l’insouciance hédoniste, il n’y avait rien que Ramadan puisse faire.


Avec ce jeûne, qui a été imposé aux générations précédentes comme il l’a été à nous, nous avons ressenti les liens qui nous unissent aux premiers hommes et à toutes les générations intermédiaires. Aujourd’hui, nous avons davantage pris conscience que nous sommes, par ce même jeûne, une partie d’un même corps à travers le monde entier. Ainsi, dans le vrai sens du terme, le jeûne que nous avons observé nous a davantage soutenus, et il continue de le faire.


Cette année encore, notre cœur a battu pour Gaza pendant le Ramadan. L’offensive génocidaire sauvage des assassins sionistes, qui dure depuis 471 jours, a repris exactement là où elle s'était arrêtée à partir de la seconde moitié du Ramadan. Nous avons une fois de plus vécu la perfidie et la fiabilité inexistante des Fils d'Israël, que nous connaissons à travers le Livre. Ainsi, notre familiarité avec le Livre s'est encore renforcée. Tout ce qu’ils font, ils le tirent de leur livre falsifié, selon leur tempérament acquis à travers lui. Ce qu'ils font et tout ce qui se passe au final se déroule exactement comme l’indique le Noble Livre de Dieu. Nous n’y voyons ni manque ni excès.


Les débats sur l’historicité du Coran, qui visent à nous aliéner de lui et à nous en éloigner, pourraient-ils ouvrir les yeux de ceux qui les alimentent ? Pour que ces yeux s’ouvrent, il faut qu’ils se considèrent comme faisant partie du même corps que ceux qui vivent dans le climat du Coran. Mais ceux qui se sont faits membres d’un autre corps, qui voient avec les yeux d’autrui, entendent avec les oreilles d’autrui, deviennent inévitablement les bras, les jambes et les instruments d’autrui. Que Dieu les guide malgré tout.


Tout ce que le Livre dit sur les Fils d'Israël se réalise. On ne peut pas leur faire confiance, par exemple. Ils n’osent jamais se battre sans être protégés par des boucliers solides ou des armures, par exemple. Ils ne tiennent jamais leurs engagements et la seule façon de les soumettre est de leur inspirer la crainte par la force ; autrement, c’est impossible.


Même leur acceptation d’un cessez-le-feu n’est venue que du besoin de reprendre leur souffle face à la résistance implacable des moudjahidines de Gaza, qui accueillent le martyre comme une fête. Bien que le Hamas ait respecté tous les accords, Israël n'a cessé de tergiverser. Et lorsque Netanyahou, sous la pression des familles des otages, a accepté un cessez-le-feu, il a continué sans relâche le même génocide en Palestine occupée.


Finalement, sans même chercher d’excuse, un matin, en attaquant des camps de réfugiés et en massacrant près de 500 Palestiniens, il a déclaré la fin du cessez-le-feu. La majorité des victimes étaient des femmes et des enfants. Le Hamas peut être un prétexte pour Israël, mais Israël ne s’attaque pas uniquement au Hamas ou à Gaza. Comme si Israël pleurait la chute d’un autre criminel génocidaire de 14 ans, il s'est mis à attaquer la Syrie dès la chute d’Assad. Depuis le 8 décembre, il mène ces attaques de manière arbitraire et répétée. Il attaque également le Liban de la même manière. Hier encore, il a bombardé un immeuble dans la banlieue sud de Beyrouth, plusieurs villages du sud du Liban et a largué des bombes incendiaires sur la ville de Hiam. Ensuite, il a bombardé le port de Lattaquié en Syrie.


À notre connaissance, le nouveau régime syrien n’a pas officiellement déclaré la guerre ni même une hostilité directe contre Israël. Attaquer ainsi un peuple qui vient à peine de se libérer d’un régime génocidaire ne fait en réalité qu’alimenter sans interruption la haine contre Israël. Cette agressivité entraînera inévitablement sa chute, et cela se produit exactement comme le prédit le Saint Coran.


Avec la corruption qu’il répand, Israël est devenu une menace pour la paix mondiale et pour l’humanité, et il en convainc de plus en plus de monde.


Au-delà des injustices subies par les musulmans en Palestine à cause d’Israël, ce Ramadan nous a également apporté de bonnes nouvelles par rapport aux précédents. En Syrie, après 14 ans de lutte contre un régime génocidaire, la résistance du peuple a abouti à une victoire claire contre un régime baasiste en place depuis 64 ans. Pour la première fois depuis un siècle peut-être, le peuple syrien a goûté au Ramadan dans un esprit de conquête, de liberté et d’honneur. Leur état d’esprit a illuminé le Ramadan de tous les musulmans, partageant ainsi leur joie et leur bonheur.


Une autre nouvelle venue du Soudan, il y a deux jours, a également apporté une joie digne d’une fête suivant le Ramadan. Car, avec les difficultés viennent les facilités, et la sagesse divine se manifeste dans l’alternance des jours entre les hommes. Vu à travers le prisme du Ramadan, cela apparaît encore plus clairement.


Au Soudan, après 23 mois d’occupation du pays par les Forces de Soutien Rapide, soutenues par diverses puissances étrangères semant la discorde, ces dernières ont finalement été complètement expulsées de la capitale Khartoum. Dans la dernière ligne droite, cela a été le résultat de la solidarité totale du peuple soudanais avec son État, de son unité et de sa volonté déterminée.


Ainsi, cette année encore, Ramadan nous a accueillis ainsi. En réalité, c’est nous qui sommes les invités, et lui revient chaque année pour accueillir d’autres personnes, leur dispenser le même enseignement, leur assigner leurs devoirs et repartir.


Que nous fassions partie de ceux qui bénéficient de son éducation et de sa formation, et que nous vivions encore de nombreux et beaux Ramadan. Que votre fête de l'Aid soit bénie.

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