
Un juge fédéral américain a tranché en faveur de Meta mercredi dans une affaire opposant plusieurs écrivains au géant technologique, qu’ils accusaient de violation du droit d’auteur dans le cadre de l’entraînement de son modèle d’intelligence artificielle Llama, sans l’autorisation préalable des auteurs concernés.
Les plaignants reprochaient à Meta d’avoir téléchargé des exemplaires de leurs ouvrages afin d’en extraire des données pour alimenter son IA. Parmi les œuvres citées figurent La Brève et Merveilleuse Vie d’Oscar Wao de Junot Diaz et The Bedwetter de Sarah Silverman.
Le juge évoque un usage "raisonnable"
Des inquiétudes pour l’avenir de l’édition
Le juge a également mis en garde contre les effets potentiels de l’intelligence artificielle générative sur le marché du livre:
Si l’IA permet la production d’un flot continu d’œuvres concurrentes, elle pourrait porter atteinte à l’économie du secteur éditorial.
Meta, pour sa part, a défendu sa position:
Un débat juridique en pleine expansion
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de multiplication des plaintes déposées contre des entreprises d’IA. Musiciens, artistes, journalistes et écrivains accusent plusieurs géants technologiques d’utiliser leurs œuvres sans consentement ni rémunération pour entraîner des grands modèles de langage.
Lundi, une autre décision judiciaire a confirmé que la société Anthropic pouvait entraîner ses IA sur des livres protégés par des droits d’auteur, sans obtenir l’accord préalable des ayants droit, relançant les inquiétudes autour de la protection de la propriété intellectuelle à l’ère de l’intelligence artificielle.