Meta lance son application d'IA générative, Meta AI, attaque frontale contre ChatGPT et consorts

09:4530/04/2025, mercredi
AFP
Avec Meta AI, Mark Zuckerberg positionne son groupe comme un acteur central dans la course mondiale à l'intelligence artificielle.
Crédit Photo : JULIEN DE ROSA / AFP
Avec Meta AI, Mark Zuckerberg positionne son groupe comme un acteur central dans la course mondiale à l'intelligence artificielle.

Le groupe américain Meta a officiellement lancé mardi une nouvelle application d'intelligence artificielle générative baptisée Meta AI, marquant ainsi une offensive frontale contre les géants du secteur tels que ChatGPT (OpenAI), Gemini (Google) ou encore Claude (Anthropic).

Jusqu’ici cantonnée à ses plateformes sociales — Facebook, Instagram, WhatsApp et Threads —, l’intelligence artificielle de Meta s’émancipe désormais en tant qu’application autonome, accessible indépendamment de ses réseaux. Cette évolution, stratégique pour Meta, ambitionne de faire de Meta AI un assistant personnel numérique à large spectre, capable de concurrencer les plus grands du secteur.


Un milliard d’utilisateurs déjà exposés à Meta AI


Selon Mark Zuckerberg, PDG de Meta, près d’un milliard de personnes interagissent déjà avec Meta AI via les plateformes du groupe. Ce chiffre pourrait croître rapidement avec l’arrivée de cette nouvelle application, conçue autour de Llama 4, la dernière version du modèle d’IA open source développé par Meta, déjà téléchargé plus de 1,2 milliard de fois par des développeurs à travers le monde.

Meta AI est conçu pour fonctionner à la fois en texte et en voix, avec une interaction fluide et quasi instantanée, notamment grâce au mode "full-duplex" qui permet de converser oralement avec le chatbot sans interruption, à la manière d’un véritable appel téléphonique.


Une IA plus personnelle et connectée


L’une des grandes nouveautés de Meta AI réside dans sa capacité à personnaliser les échanges : si l’utilisateur donne son accord, l’IA peut accéder à certaines données de ses comptes Facebook ou Instagram afin d'adapter ses réponses à ses centres d’intérêt.


Le modèle Llama 4 offre par ailleurs une meilleure compréhension multimodale, incluant images, vidéos et textes. Il est également capable de se souvenir d'informations fournies dans des conversations antérieures, améliorant ainsi la continuité du dialogue.

Un onglet
"Discover"
permet aux utilisateurs de voir comment d'autres personnes utilisent l'IA générative, favorisant ainsi l’exploration et l’appropriation de l’outil.

Un positionnement stratégique sur tous les fronts


Avec ce lancement, Meta s’attaque à trois fronts à la fois :


  • les assistants IA textuels (ChatGPT, Claude),
  • les moteurs de recherche intelligents (Gemini),
  • et les assistants vocaux traditionnels (Siri, Alexa).

Meta n’a pas précisé si l’application deviendra payante à terme, ni les modalités d’abonnement pour les usages intensifs.


Mark Zuckerberg a également laissé entendre que des équipements connectés intégrant l’IA générative, comme des lunettes intelligentes conçues avec Ray-Ban, pourraient prochainement voir le jour.

"C'est le début d'un long parcours"
, a-t-il affirmé dans une vidéo diffusée sur Instagram.

Polémique sur les garde-fous


Ce lancement intervient dans un contexte de controverse : une enquête du Wall Street Journal a révélé que certains avatars Meta AI représentant des célébrités pouvaient tenir des propos sexuels explicites, même lorsque l’utilisateur s’identifie comme mineur.

Meta a rapidement réagi en parlant de
"manipulations non représentatives"
, tout en reconnaissant avoir allégé certaines restrictions pour favoriser des échanges plus naturels.

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