Le groupe Karanfil participe à une délégation turque en Libye pour renforcer les liens économiques

13:436/05/2025, mardi
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Le président du Karanfil Group, Murtaza Karanfil.
Crédit Photo : X /
Le président du Karanfil Group, Murtaza Karanfil.

Le président du Karanfil Group, Murtaza Karanfil, a pris part cette semaine à une délégation commerciale turque en Libye, conduite par le ministre turc du Commerce Omer Bolat, dans le but de renforcer les relations économiques bilatérales et de soutenir la reconstruction libyenne.

Au programme: réunions de groupes de travail, tables rondes et réévaluation des protocoles d’accord existants, notamment celui signé en 2020, afin de les adapter aux réalités actuelles.


Un comité économique conjoint pour lever les obstacles


Les deux parties ont convenu de la création d’un Comité économique conjoint chargé de résoudre les obstacles bureaucratiques et financiers rencontrés par les entreprises turques et libyennes. Il s'agira notamment de faciliter les procédures douanières, l’obtention de garanties bancaires et les transferts d’argent.


Le volume des échanges bilatéraux est estimé à 3,7 milliards de dollars, mais les deux pays entendent dépasser ce chiffre à travers une feuille de route économique conjointe.

Des secteurs clés identifiés pour la reconstruction


L’infrastructure, l’énergie, la santé, l’éducation et le bâtiment ont été identifiés comme secteurs stratégiques pour les investissements turcs. Des discussions ont aussi porté sur la création d’une zone de libre-échange destinée à devenir une plateforme logistique pour les produits industriels turcs à destination du marché africain.

"La Libye n’est pas seulement un partenaire commercial pour la Türkiye. Elle est une porte stratégique vers l’Afrique"
, a déclaré Murtaza Karanfil.

Résoudre l’héritage pré-2011


Karanfil a souligné l'importance de tourner la page des problèmes non résolus datant d'avant la révolution de 2011, notamment dans le secteur de la construction où de nombreux projets sont restés en suspens. Il a plaidé pour la levée des freins administratifs, condition essentielle pour la relance du secteur bancaire libyen.


"Libérer la Libye de l’héritage de son passé est indispensable à son progrès"
, a-t-il affirmé, appelant à régler les litiges contractuels qui pèsent sur l’économie locale.

Une coopération à haute valeur stratégique


Au-delà de l’intérêt économique, Karanfil a rappelé que la participation des entreprises turques à la reconstruction libyenne revêt une dimension géostratégique.


"La reprise de la Libye, c’est aussi celle de l’Afrique. Et c’est potentiellement un nouveau hub d’approvisionnement pour l’Europe"
, a-t-il conclu.

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