Waymo mène la conquête des taxis autonomes aux Etats-Unis

15:0511/06/2025, mercredi
AFP
Malgré un succès croissant dans plusieurs grandes villes américaines, la filiale de Google, Waymo reste confrontée à des défis réglementaires, économiques et concurrentiels.
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Malgré un succès croissant dans plusieurs grandes villes américaines, la filiale de Google, Waymo reste confrontée à des défis réglementaires, économiques et concurrentiels.

Les voitures autonomes de Waymo, filiale d’Alphabet (Google), font désormais partie du quotidien de Phoenix, San Francisco, Los Angeles et Austin, où elles assurent plus de 250.000 trajets par semaine, y compris via Uber.

À San Francisco, ces véhicules, autrefois objets de curiosité, se fondent aujourd’hui dans le paysage urbain. Mais derrière cette intégration apparente se cache une compétition féroce et des incertitudes sur la rentabilité à long terme.


Un succès technologique et social grandissant


À San Francisco, Waymo revendique 27 % de parts de marché, dépassant Lyft et s’installant juste derrière Uber, qui conserve plus de 50 %. Ce succès rapide est d’autant plus remarquable que le service n’a été ouvert au public qu’en 2023.

"Les gens sont très vite à l’aise, parce qu’ils perçoivent ces voitures comme plus sûres que celles conduites par des humains"
, explique Billy Riggs, professeur à l’Université de San Francisco, qui étudie l’impact des véhicules autonomes sur la mobilité urbaine.

Une étude interne de Waymo, menée sur plus de 90 millions de kilomètres, montre une réduction de 92 % des accidents avec piétons et 96 % des collisions aux intersections. Les véhicules, qui coûtent environ 100.000 dollars pièce, sont reconnus pour leur conduite fluide et prévisible, à tel point que
"mes fils détestent quand je reprends le volant de notre Tesla"
, plaisante Riggs.

Une conduite plus humaine… mais sans chauffeur


Selon le chercheur, les Waymo adoptent aujourd’hui des
“réflexes humanisés”
, comme s’avancer légèrement à une intersection ou accélérer juste assez pour passer un feu orange.
"Ce sont des manœuvres légales mais plus agressives que défensives"
, dit-il.

Malgré des temps d’attente plus longs et des tarifs plus élevés que ceux d’Uber, plus d’un tiers des utilisateurs gagnent moins de 100.000 dollars par an, soit le revenu médian à San Francisco. La sécurité, l’absence de conducteur, et le confort des véhicules sont les trois raisons principales avancées pour expliquer cette adoption.


Une expansion freinée par les coûts et la réglementation


La chute de son principal concurrent Cruise, à la suite d’un accident à San Francisco, a offert à Waymo un
“boulevard”
sur le marché. L’entreprise prévoit de s’étendre à Atlanta, Miami et Washington d’ici 2026, en doublant sa flotte avec 2.000 nouvelles Jaguar I-Pace électriques.

Mais la rentabilité reste incertaine: les pertes nettes de la division
“Other Bets”
d’Alphabet, qui inclut Waymo, se sont élevées à 1,2 milliard de dollars au premier trimestre 2025. Comme le souligne Riggs,
"ce n’est pas irréaliste qu’un concurrent chinois débarque et emporte la mise"
.

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