Crédit Photo: Handout / MYANMAR NEWS AGENCY / AFP
Quelque 10.000 Rohingyas ont fui vers le Bangladesh au cours des deux dernières semaines, alors que les conflits font rage au Myanmar entre la junte militaire au pouvoir et les groupes rebelles, a déclaré un responsable bangladais à Anadolu, dimanche.
Environ 1,2 million de Rohingyas se trouvent déjà au Bangladesh depuis août 2017, pour fuir la sévère répression militaire menée dans l'État de Rakhine, au Myanmar.
La majorité d'entre eux vivent dans des camps surpeuplés à Cox's Bazar, et environ 35 000 ont été relogés dans l'île de Bhasan Char depuis fin 2020.
"Il est difficile de déterminer le nombre exact de Rohingyas, car plusieurs centaines d'entre eux franchissent chaque jour la frontière. Quelque 400 Rohingyas sont entrés au Bangladesh samedi à minuit, échappant aux services de contrôle frontalier",
a déclaré Md. Adnan Chowdhury, responsable gouvernemental de la ville de Teknaf, dans le sud-est du pays, a déclaré à Anadolu.
"On soupçonne l'existence de conflits violents, alors que des bruits de tirs et d'obus de mortier se font entendre depuis trois jours dans la ville frontalière. Nous vivons une situation de terreur dans les zones situées le long de la frontière à Teknaf"
, a déclaré le responsable.
Selon lui, jusqu'à 70 corps portant des traces de blessures par balles ont également été retrouvés le long de la frontière fluviale et maritime avec le Myanmar au cours du mois écoulé.
"Nous avons enterré les corps avec l'aide de la population locale",
a déclaré Chowdhury, ajoutant qu'il présumait que ces personnes avaient été tuées lors des affrontements à l'intérieur du Myanmar et que leurs corps avaient dérivé vers le Bangladesh à travers la frontière maritime, notamment le fleuve Naf et le golfe du Bengale.
Par ailleurs, quelque 40 000 Rohingyas se sont rassemblés le long de la frontière de Teknaf et attendent de passer au Bangladesh, a rapporté le journal local Samakal, dimanche.
Selon Chowdhury, les patrouilles ont été intensifiées le long de la rivière Naf et de toute la frontière afin d'empêcher tout nouveau passage de clandestins.
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