Crédit Photo : HANDOUT / ARMÉE ROYALE THAÏLANDAISE / AFP
Un soldat thaïlandais a été tué et plusieurs autres ont été blessés lors de nouveaux affrontements à la frontière avec le Cambodge, a déclaré l'armée thaïlandaise le 8 décembre 2025, les deux parties se rejetant la responsabilité de la dernière flambée de violence le long de leur frontière.
Malgré les appels internationaux à la désescalade, les affrontements se poursuivent mardi à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, qui a fait état d’un nouveau bilan de sept victimes civiles.
Les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est s’accusent mutuellement d’avoir déclenché la reprise des combats dimanche soir, moins de deux mois après un accord de cessez-le-feu cosigné par le président américain Donald Trump.
Le Cambodge affirmait jusqu’ici ne pas avoir répondu aux attaques de la Thaïlande, qui a notamment mené lundi des frappes aériennes sur les zones frontalières.
Mais l’ancien Premier ministre Hun Sen a fait savoir mardi que l’armée cambodgienne avait engagé une riposte
"après avoir fait preuve de patience pendant plus de 24 heures afin de respecter le cessez-le-feu et pour avoir le temps de mettre la population à l’abri. Nos forces doivent se battre partout où l’ennemi a attaqué"
, a-t-il écrit mardi matin sur Facebook, invitant ses troupes à
"détruire les forces ennemies"
.
Le ministère cambodgien de la Défense a par ailleurs annoncé la mort de trois nouveaux civils, dont deux dans des bombardements thaïlandais au cours de la nuit sur la province frontalière de Banteay Meanchey.
Cela porte à sept, selon Phnom Penh, le nombre de civils cambodgiens tués depuis la reprise des hostilités, ainsi qu’une dizaine de blessés, dont un journaliste local.
L’armée thaïlandaise a avancé de son côté mardi un bilan d’un soldat tué et de 29 autres blessés, alors que des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées des deux côtés de la frontière.
Dans la province thaïlandaise de Surin, Sutida Pusa, gérante d’une petite épicerie, a hésité avant de quitter sa maison, située à une vingtaine de kilomètres seulement de la frontière. Il a expliqué:
Je voulais d’abord constater la situation par moi-même car les combats ne sont pas aussi bruyants qu’en juillet. On ne fait pas toujours confiance à ce qu’on nous dit.
La reprise des combats inquiète la communauté internationale. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et l’Union européenne ont notamment appelé lundi les deux pays à la
et à
.
Opposés de longue date sur le tracé de leur frontière, la Thaïlande et le Cambodge s’étaient déjà affrontés pendant cinq jours en juillet, faisant 43 morts et contraignant quelque 300 000 personnes à évacuer.
Les deux voisins ont signé le 26 octobre, sous l’égide de Donald Trump, un accord de cessez-le-feu, suspendu quelques semaines plus tard par la Thaïlande après l’explosion d’une mine terrestre ayant blessé plusieurs de ses soldats.
Les deux parties s’étaient engagées à retirer leurs armes lourdes, à déminer les zones frontalières et à poursuivre le dialogue, mais rien n’a été réglé sur le fond.
Le conflit repose sur un différend ancien concernant le tracé de certaines parties des 800 kilomètres de frontière datant de la colonisation française.
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