Bangladesh: deux dirigeants d'opposition remis en liberté

19:3115/02/2024, Perşembe
AFP
La Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina.
Crédit Photo : Munir UZ ZAMAN / AFP
La Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina.

Deux figures de l'opposition au Bangladesh ont été remises en liberté jeudi, plusieurs mois après leur arrestation lors d'une vaste campagne de répression gouvernementale pré-électorale, selon le principal parti d'opposition.

Des milliers de membres et soutiens de l'opposition avaient été arrêtés dans cette campagne, avait estimé fin novembre dernier Human Rights Watch. En janvier, la Première ministre Sheikh Hasina a entamé son cinquième mandat après la victoire de son parti aux élections législatives boycottées par l'opposition.


Parmi les personnes arrêtées se trouvaient Mirza Fakhrul Islam Alamgir, 76 ans, secrétaire général du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), principale formation d'opposition, ainsi que l'ex-ministre du Commerce Amir Khosru Mahmud Chowdhury, 74 ans.

Le porte-parole du parti, Sayrul Kabir Khan, a confirmé à l'AFP la remise en liberté des deux hommes. Selon lui, M. Alamgir a déclaré à des partisans qui l'attendaient que son parti allait
"poursuivre le combat pour la démocratie".

M. Alamgir avait été arrêté fin octobre, au lendemain de violents affrontements entre la police et des manifestants du BNP réclamant la démission de la Première ministre. M. Chowdhury avait été arrêté quelques jours plus tard.


Tous deux sont les principales figures du parti présidé par Khaleda Zia, Première ministre à deux reprises et détenue dans un hôpital de la capitale Dacca, en raison de sa mauvaise santé après une condamnation pour corruption en 2018.

Son fils Tarique Rahman dirige le BNP à sa place depuis Londres, où il vit en exil depuis 2008, après plusieurs condamnations dans son pays.


Le BNP, qui a boycotté les élections de janvier à l'instar de dizaines d'autres partis, avait estimé à au moins 25.000 le nombre de ses membres arrêtés fin 2023 lors de la répression gouvernementale. Un ministre a pour sa part évoqué le chiffre de 11.000 arrestations.

"Les autorités du Bangladesh procèdent à des arrestations massives d'opposants politiques dans le but évident d'écraser l'opposition et d'éliminer la concurrence à l'approche des élections générales"
, avait estimé HRW.

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