Pékin demande aux entreprises de respecter les lois après le sauvetage d'ouvriers chinois au Brésil

13:018/01/2025, mercredi
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Le mois dernier, les autorités brésiliennes ont secouru 163 citoyens chinois de conditions qualifiées de "proches de l'esclavage" sur un chantier dans le nord-est du Brésil, où BYD construit une usine.
Crédit Photo : Pedro PARDO / AFP
Le mois dernier, les autorités brésiliennes ont secouru 163 citoyens chinois de conditions qualifiées de "proches de l'esclavage" sur un chantier dans le nord-est du Brésil, où BYD construit une usine.

Pékin a appelé mercredi ses entreprises à respecter les lois après que le Brésil a sauvé des travailleurs chinois de conditions de travail qualifiées de "proches de l'esclavage", a rapporté le Global Times, média d'État chinois.

"Le gouvernement chinois attache une grande importance à la protection des droits légitimes des travailleurs et a toujours exigé que les entreprises financées par la Chine respectent les lois et règlements"
, a déclaré Guo Jiakun, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse à Pékin.

Contexte


La déclaration intervient après des rapports affirmant que l'entreprise chinoise de véhicules électriques BYD aurait amené des centaines de travailleurs chinois au Brésil avec des visas irréguliers, en promettant de leur fournir des conditions de travail appropriées.

Guo a ajouté que la Chine est prête à continuer de travailler avec le Brésil pour renforcer la coopération dans tous les domaines, sur la base des principes d'égalité, de bénéfices mutuels et de collaboration gagnant-gagnant.


Les faits au Brésil


Le mois dernier, les autorités brésiliennes ont secouru 163 citoyens chinois de conditions qualifiées de "proches de l'esclavage" sur un chantier dans le nord-est du Brésil, où BYD construit une usine.

Le Bureau du Procureur du Travail brésilien a publié des images montrant des dortoirs dépourvus de matelas, sans espace de rangement pour les affaires personnelles. Sur le site, situé à Camacari, dans la région métropolitaine de Salvador, les travailleurs devaient partager un seul toilette pour 31 personnes.


Selon les procureurs, les ouvriers, recrutés en Chine par Jinjiang Construction Brazil, un sous-traitant, se voyaient confisquer leurs passeports, privés de 60% de leurs salaires et contraints de payer leur retour s'ils démissionnaient.

Réponse des entreprises


Les tentatives pour joindre Jinjiang Construction au Brésil se sont avérées infructueuses. Aucun contact téléphonique ou email n'était disponible.


De son côté, BYD a annoncé qu'elle mettrait
"immédiatement fin au contrat"
avec Jinjiang et qu'elle explore des mesures supplémentaires pour résoudre le problème.

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