L'alliance des groupes armés ethniques regroupant, outre la TNLA, l'Armée d'Arakan (AA) et l'Armée de l'alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA), a lancé une offensive en octobre dernier contre l'armée près de Lashio et le long de la frontière chinoise.
Des combattants de groupes armés ethniques de Birmanie combattent pour pénétrer dans une ville du nord du pays abritant un commandement militaire régional, a déclaré samedi l'un de leurs chefs.
Les soldats
la ville de Lashio, dans l'État Shan, où se trouve le commandement Nord-Est de la junte, a déclaré à l'AFP le général Tar Bhone Kyaw de l'Armée de libération nationale des Ta'ang (TNLA).
Les premiers affrontements ont éclaté mercredi lorsque les combattants sont entrés dans la zone. Au moins 16 civils ont été tués depuis le début des combats à Lashio, a indiqué à l'AFP un membre d'un groupe local de bénévoles aidant à soigner les blessés et enterrer les morts.
"Il y a eu de très violents combats autour de la ville"
, a déclaré le secouriste, précisant qu'ils se poursuivaient.
"Nous avons entendu dire qu'ils (TNLA) sont entrés dans la ville hier par le sud
", a-t-il précisé.
Lashio est située sur un grand axe qui relie Mandalay, deuxième ville de Birmanie, à la province chinoise du Yunnan. Les vols à destination de la ville depuis Rangoun, capitale économique, sont suspendus depuis mercredi matin, avait indiqué plus tôt cette semaine à l'AFP une source aéroportuaire de Rangoun.
L'alliance des groupes armés ethniques regroupant, outre la TNLA, l'Armée d'Arakan (AA) et l'Armée de l'alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA), a lancé une offensive en octobre dernier contre l'armée près de Lashio et le long de la frontière chinoise.
Des groupes armés de minorités ethniques progressent également contre les troupes de la junte dans la ville de Mogok, à l'ouest de Lashio, a déclaré Tar Bhone Kyaw.
"La partie ouest est prise"
, a déclaré le général à propos de Mogok, qui est entourée de collines riches en rubis, saphirs et autres pierres semi-précieuses.
"Nous essayons de nous emparer de la partie orientale."
L'alliance s'est emparée de pans entiers du territoire birman et de postes-frontières lucratifs, portant à la junte le coup le plus dur depuis sa prise du pouvoir en 2021. La Chine a négocié un cessez-le-feu en janvier entre l'armée birmane et l'alliance.
Mais à la fin du mois dernier, la TNLA a lancé de nouvelles attaques dans l'État de Shan et dans la région voisine de Mandalay. Les zones périphériques de la Birmanie abritent une myriade de groupes ethniques dont beaucoup se battent contre l'armée depuis l'indépendance du pays vis-à-vis de la Grande-Bretagne en 1948, pour l'autonomie et le contrôle des ressources naturelles lucratives.
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