La junte birmane a annoncé en février 2024 la mise en place d'un service militaire pour enrayer ses pertes dans plusieurs régions face à ses opposants des groupes ethniques et pro-démocratie.
La première vague de 5 000 jeunes Birmans appelés sous les drapeaux en vertu d'une loi controversée va commencer le service actif à la fin du mois de juin, ont indiqué lundi des sources militaires.
"Le premier contingent du service militaire va terminer à la fin de ce mois sa formation qui a débuté début avril"
, a déclaré une source militaire qui a souhaité rester anonyme, n'étant pas autorisée à parler à la presse.
Les nouveaux soldats seront ensuite dispatchés
"à différents postes de commandement dans le pays pour accomplir leur devoir"
, a-t-il poursuivi, sans donner de détails sur les affectations. Une autre source militaire a précisé que chaque commandement décidera de la manière d'employer les recrues.
La junte birmane a annoncé en février la mise en place d'un service militaire pour enrayer ses pertes dans plusieurs régions face à ses opposants des groupes ethniques et pro-démocratie. L'appel sous les drapeaux concerne les hommes âgés de 18 à 35 ans, et les femmes de 18 à 27 ans, pour une période minimale de deux années.
La junte peut prolonger la mobilisation jusqu'à cinq ans en cas d'état d'urgence, lequel a été décrété à la suite du coup d'Etat de 2021, et a toujours été renouvelé. Les personnes qui refusent de rejoindre l'armée risquent un emprisonnement de la même durée.
Des milliers de jeunes Birmans ont tenté de quitter le pays pour échapper à l'armée. Une troisième vague de 5 000 recrues a déjà commencé son entraînement, a indiqué la première source.
L'armée n'a la capacité de former que 50 000 soldats par an, avait expliqué à l'AFP un porte-parole de la junte, alors que treize millions de personnes sont éligibles au service militaire. Le ministre de la Défense a admis des
pour remplir les quotas, selon des propos cités par un média d'Etat en mai.
La presse locale a rapporté des cas de jeunes hommes enrôlés de force dans les rues de Rangoun et d'autres villes. La junte a nié de tels agissements. Quelque 4 900 personnes ont été tuées, et plus de 26 000 autres arrêtées, dans la répression militaire qui a suivi le coup d'Etat de février 2021 contre le gouvernement élu d'Aung San Suu Kyi, selon une ONG locale.
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