Blinken à Amman au début d'une nouvelle tournée au Moyen-Orient

12:337/01/2024, dimanche
AFP
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) rencontranr le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi à Amman le 7 janvier 2024, lors de sa visite dans la capitale jordanienne dans le cadre d'une tournée au Moyen-Orient visant à s'assurer que la guerre entre Israël et le Hamas ne s'étende pas.
Crédit Photo : EVELYN HOCKSTEIN / POOL / AFP
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à gauche) rencontranr le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi à Amman le 7 janvier 2024, lors de sa visite dans la capitale jordanienne dans le cadre d'une tournée au Moyen-Orient visant à s'assurer que la guerre entre Israël et le Hamas ne s'étende pas.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken poursuit dimanche en Jordanie une intense séquence diplomatique au Moyen-Orient appelant à éviter à tout prix un embrasement du conflit entre Israël et le Hamas palestinien et prévenir "un cycle sans fin de violences".

M. Blinken, arrivé à Amman samedi soir, doit avoir des entretiens avec le roi de Jordanie Abdallah II notamment et visiter un centre du Programme alimentaire mondial, selon un haut responsable américain dans son entourage.


Dimanche, il a rencontré le ministre jordanien des Affaires étrangères Aymane Safadi qui a souligné
"la nécessité de mettre immédiatement fin à l'agression (israélienne, ndlr), de protéger les civils dans la bande de Gaza et d'assurer un accès adéquat et durable à l'aide humanitaire et médicale à toutes les zones"
du territoire palestinien, selon l'agence de presse officielle jordanienne Petra. 

M. Safadi a également souligné
"la nécessité de mettre un terme aux mesures israéliennes illégales en Cisjordanie et à Jérusalem."

Lors d'une brève allocution samedi soir sur le tarmac de l'aéroport de La Canée sur l'île grecque de Crète, M. Blinken a affirmé que
"nous devons nous assurer que le conflit ne se propage pas".

"L'une des véritables préoccupations est la frontière entre Israël et le Liban et nous voulons faire tout notre possible pour nous assurer qu'il n'y ait pas d'escalade",
a-t-il ajouté.

Le Hezbollah libanais a tiré des dizaines de roquettes samedi sur une base militaire dans le nord d'Israël, une attaque présentée comme sa première riposte à l'élimination, attribuée à Israël, du numéro deux du Hamas mardi près de Beyrouth.


"On veut s'assurer que les pays qui pensent de même utilisent leurs liens, leur influence, leurs relations avec certains des acteurs qui pourraient être impliqués pour garder le contrôle des choses, afin de s'assurer que le conflit ne s'étende pas",
a encore dit M. Blinken.

"Rôle vital"


Il a cité en particulier le
"rôle vital"
que peut jouer la Turquie à cet égard, après s'être entretenu samedi à Istanbul avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

La guerre sans répit entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, entrée dimanche dans son quatrième mois, suscite les craintes d'un débordement avec la multiplication des violences, non seulement à la frontière israélo-libanaise, mais aussi en Irak, en Syrie et en mer Rouge.


Les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza ont fait 22.722 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


Israël a juré de détruire le Hamas après son attaque inédite sur le sol israélien le 7 octobre, fatale à 1.140 personnes, essentiellement des civils, selon un décompte à partir du bilan israélien.


M. Blinken, dont le pays est le premier soutien politique et militaire d'Israël, a insisté sur le caractère
"impératif"
d'accroître l'aide humanitaire à la population palestinienne de Gaza,
"de réduire le nombre des victimes civiles, de travailler à une paix régionale durable et d'avancer vers l'établissement d'un Etat palestinien".

Ce qui se passera dans la période d'après-guerre sur la reconstruction à Gaza et sa gouvernance seront également au centre des entretiens du chef de la diplomatie américaine avec ses partenaires arabes, même si ces derniers réclament avant tout à ce stade un cessez-le-feu durable.


Après la Jordanie, M. Blinken s'envolera pour le Qatar, qui a joué un rôle de médiateur dans la trêve entre Israël et le Hamas palestinien fin novembre.

Il achèvera la journée à Abou Dhabi, avant de se rendre lundi en Arabie saoudite, puis en Israël où il s'attend, de son propre aveu, à avoir des conversations qui ne seront
"pas faciles".

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