La porte d'un avion d'Alaska Airlines qui s'est détachée du fuselage peu après le décollage vendredi dans le nord-ouest des États-Unis a été retrouvée, ce qui devrait aider l'enquête sur cet incident très rare qui a conduit à clouer au sol des Boeing 737 MAX 9 et à annuler des dizaines de vols dans le monde.
Vendredi vers 18H30 (02H30 GMT samedi), peu après le décollage d'un vol Alaska Airlines depuis l'aéroport international de Portland, une porte s'est ouverte et détachée du fuselage en plein vol, selon le NTSB.
Un passager du vol, Kyle Rinker, a témoigné sur une chaîne de télévision américaine:
C'était vraiment brutal. À peine en altitude, la façade du hublot s'est détachée.
"Incident terrifiant"
Selon la NTSB, personne n'était assis aux deux places à côté de la cloison qui s'est envolée.
Mais selon des passagers cités par un quotidien de l'ouest américain, un adolescent assis dans la rangée a eu sa chemise arrachée par la décompression, lui occasionnant des blessures légères.
Ainsi, United Airlines, qui possède la flotte de 737-9 la plus importante au monde, a annoncé à l'AFP laisser au sol 46 appareils, 33 ayant déjà été examinés.
En revanche, l'agence européenne de sécurité aérienne (EASA) a indiqué qu'aucun opérateur en Europe n'utilisait le 737 MAX 9 avec les options techniques concernées.
Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de Wall Street, qui donnent une indication de la tendance pour la séance, le titre reculait de 8,3% à 228,34 dollars à 5H25 GMT. Il avait clôturé vendredi en hausse de 1,66% à 249 dollars.
Une réunion sur la sécurité a été convoquée pour mardi par le directeur général de Boeing, dans l'usine du constructeur située dans l'État de Washington (nord-ouest).
L'incident marque un nouvel épisode d'une série noire pour le 737 MAX, avion-vedette de Boeing, qui a connu une série de problèmes techniques et deux crashes: ces derniers ont fait 346 morts en octobre 2018 et mars 2019, entraînant l'immobilisation au sol du 737 MAX durant 20 mois et l'imposition de changements dans le système de contrôle en vol.
Plus récemment, Boeing a dû ralentir ses livraisons à cause de problèmes sur le fuselage, en particulier sur la cloison étanche arrière de l'appareil.
Fin décembre, le constructeur avait livré plus de 1.370 exemplaires du 737 MAX et son carnet de commandes dépassait les 4.000 unités.