Bombardement d’artillerie au Darfour occidental : plusieurs morts dans un camp de déplacés

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Des enfants passent devant un défilé de l'armée soudanaise dans les rues de Gedaref, dans l'est du Soudan, le 14 août 2025, à l'occasion du 71e anniversaire de la création de l'armée soudanaise. Depuis son début en avril 2023, la guerre au Soudan entre l'armée régulière et son rival paramilitaire, les Forces de soutien rapide (RSF), a fait des dizaines de milliers de morts et contraint des millions de personnes à fuir leurs foyers.

Plusieurs personnes ont été tuées samedi lorsque des tirs d’artillerie ont frappé le camp de déplacés d’Abu Shouk à Al-Fashir, chef-lieu du Darfour-Nord dans l’ouest du Soudan, a indiqué un comité local.

Le service des urgences du camp a rapporté que le côté nord d’Abu Shouk avait été touché par de lourds bombardements, sans préciser l’origine de l’attaque.

Des groupes locaux d’Al-Fashir ont à plusieurs reprises accusé les Forces de soutien rapide (FSR) de frappes d’artillerie et d’assauts sur la ville, assiégée depuis mai 2024 malgré les avertissements internationaux sur les risques humanitaires.

Le comité a précisé que d’autres déplacés pourraient être piégés dans la zone et a signalé des dégâts matériels à l’intérieur du camp.

Plus tôt cette semaine, l’ONU s’était dite

"choquée"

par les informations faisant état d’une attaque à grande échelle contre Al-Fashir, y compris le camp d’Abu Shouk.

L’Organisation internationale pour les migrations a également rapporté que 500 habitants avaient fui le camp lundi face à l’escalade de la violence.

Ces dernières semaines, les FSR ont perdu du terrain au profit de l’armée, qui a repris le contrôle de plusieurs zones, dont les États de Khartoum et du Nil Blanc.

Le groupe paramilitaire contrôle désormais des parties du Darfour-Nord et de l’Ouest-Kordofan, des poches dans le Sud-Kordofan et le Nil Bleu, ainsi que quatre des cinq États du Darfour.

L’armée et les FSR se livrent à une guerre depuis avril 2023, qui a fait plus de 20 000 morts et 14 millions de déplacés selon l’ONU et les autorités locales. Des recherches menées par des universités américaines estiment toutefois le bilan à environ 130 000 morts.