Brics: le président sud-africain accuse Israël de "crimes de guerre" et "génocide" à Gaza

19:1921/11/2023, mardi
AFP
Le président sudafricain Cyril Ramaphosa: GIANLUIGI GUERCIA / POOL / AFP.
Le président sudafricain Cyril Ramaphosa: GIANLUIGI GUERCIA / POOL / AFP.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a accusé mardi Israël de "crimes de guerre" et de "génocide" à Gaza et réclamé un "cessez-le-feu immédiat et complet", en ouvrant un sommet extraordinaire virtuel des pays émergents des Brics consacré à ce conflit.

"La punition collective des civils palestiniens par l'usage illégal de la force par Israël est un crime de guerre"
, a déclaré M. Ramaphosa dans ses propos liminaires à cette réunion du bloc de cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), à laquelle doit notamment participer le président russe Vladimir Poutine.

"Le refus délibéré de fournir des médicaments, du carburant, de la nourriture et de l'eau aux habitants de Gaza équivaut à un génocide"
, a ajouté M. Ramaphosa.

"Nous demandons instamment à la communauté internationale de convenir d'actions urgentes et concrètes pour mettre fin aux souffrances à Gaza et ouvrir la voie à une résolution juste et pacifique de ce conflit"
, a-t-il plaidé, établissant une liste de ces actions proposées.

Outre un cessez-le-feu
"immédiat et complet"
, il a demandé le déploiement d'une force rapide des Nations unies,
"avec pour mandat de surveiller la cessation des hostilités et de protéger les civils"
.

Pretoria avait annoncé lundi cette réunion extraordinaire des Brics, qui militent notamment pour un équilibre mondial plus inclusif, moins influencé notamment par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les dirigeants des six nouveaux pays membres (Arabie Saoudite, Argentine, Egypte, Ethiopie, Iran et Emirats arabes unis), qui doivent rejoindre le groupe dès janvier, devaient aussi s'exprimer lors de ce sommet, avait précisé Pretoria lundi en l'annonçant.


Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres participera également à la réunion, à l'issue de laquelle les dirigeants
"devraient adopter une déclaration commune sur la situation au Proche-Orient, en particulier à Gaza"
, toujours selon Pretoria.

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