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Le gouvernement, sous pression des agences de notation, de l'UE et du Fonds monétaire international, entend faire un effort de 60 milliards d'euros pour ramener le déficit à 5% du PIB.
Le parti d'extrême droite français du Rassemblement national a assuré dimanche qu'il voterait contre le projet de loi de finances 2025, et agité à nouveau la menace d'une motion de censure.
le budget, a affirmé M. Tanguy, chef de file du groupe RN sur le projet de loi de finances, alors qu'un certain flou demeurait jusqu'à présent sur la position du RN, entre vote contre et abstention.
Rappelant que le report de six mois de l'indexation des retraites était une
pour le RN, Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, a renchéri:
Nous prévenons ce gouvernement (...) vous êtes en train de créer les conditions de votre censure (...) aujourd'hui, sur les recettes, c'est carton rouge.
Le texte du budget 2025, qui a déjà donné lieu à des débats houleux à l'Assemblée, a pour objectif de ramener le déficit à 5% du PIB l'année prochaine alors qu'il pourrait atteindre 6,2% en 2024.
Le gouvernement, sous pression des agences de notation, de l'UE et du Fonds monétaire international, entend faire un effort de 60 milliards d'euros pour ramener le déficit à 5% du PIB.
Mais ce nouveau gouvernement n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale. Il a été nommé en septembre en France à la suite d'élections anticipées au cours de l'été, après la dissolution de la chambre basse du Parlement par le président Emmanuel Macron qui a débouché sur une Assemblée fragmentée en trois blocs irréconciliables: la coalition de gauche NFP, arrivée première aux élections mais absente du gouvernement, le centre droit macroniste, et l'extrême droite de Marine Le Pen.
Sur X, le président La France Insoumise (gauche radicale) de la commission des Finances Eric Coquerel a lui estimé que "
le budget qui sera soumis au vote début novembre reste 'NFP compatible'".
"Nous avons proposé ou soutenu des amendements qui rapportent 35 milliards en recette"
et
"reste à venir, et avaient été adoptées en commission, la taxe sur la délocalisation des profits des multinationales, sur les super profits, sur les transactions financières soit entre 26 et 43 milliards de recettes à ajouter en plus",
a-t-il indiqué sur le réseau social.
Dans une interview au Parisien publiée dimanche, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a affirmé que
"depuis une semaine, les amendements déposés par le NFP et adoptés par l’Assemblée représent(aient) plus de 40 milliards de hausse de fiscalité".
Les débats sur la première partie du budget reprendront le mardi 5 novembre au Palais Bourbon. D'ici-là, les députés examineront le budget de la Sécurité sociale, avec les mêmes risques d'inachèvement voire de rejet.
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