Cérémonie d'hommage au journaliste Martinez Zogo, dans le quartier Elig Essono de Yaoundé, le 23 janvier 2023. Crédit photo : Daniel Beloumou Olomo / AFP
Au Cameroun, les investigations menées par "une commission mixte d’enquêtes gendarmerie –police" dans le cadre de l'assassinat du journaliste Arsène Salomon Mbani Zogo alias Martinez Zogo ont à ce jour permis "l'arrestation de plusieurs personnes dont l'implication dans ce crime odieux est fortement suspectée ".
"D’autres
(personnes impliquées dans ce meurtre)
restent recherchées",
a souligné dans un communiqué, Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence camerounaise.
"Les auditions en cours et les procédures judiciaires qui s’en suivront permettront de circonscrire le degré d’implication des uns et des autres et d’établir l’identité de toutes les personnes mêlées à un titre ou à un autre à l’assassinat de Martinez Zogo"
, a écrit la présidence.
Selon des sources proches de l’enquête en cours, Léopold Maxime Eko, patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) et lieutenant-colonel Justin Danwe,
directeur des opérations à la DGRE ont été auditionnés le 1er février au Secrétariat d’état à la gendarmerie (Sed) à Yaoundé.
Martinez Zogo, directeur de la radio Amplitude FM, une chaine privée dans la capitale camerounaise Yaoundé, avait été enlevé près de sa résidence le 17 janvier et son corps mutilé a été retrouvé le 22 janvier à proximité de Yaoundé.
Lundi dernier, la Conférence épiscopale du Cameroun a condamné fermement
"un acte barbare, inhumain et inacceptable qui vient décrire le climat délétère d'insécurité et de violence qui règne dans le pays".
Le 23 janvier, l’ONG Amnesty International a appelé les autorités camerounaises
"à entamer et mettre rapidement en œuvre une enquête efficace, approfondie et impartiale pour faire la lumière sur cet évènement atroce".
Selon cette ONG,
"l’assassinat de M. Zogo s’ajoute à la trop longue liste des personnes tuées, violentées, condamnées ou intimidées au Cameroun pour s’être exprimé sur des violations des droits humains, et cela dans une impunité totale".
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