"Ce sont nos enfants" lance Aymeric Caron dans l'hémicycle, dénonçant le "sadisme" d'Israël

La rédaction avec
13:299/04/2025, Çarşamba
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Des députés de gauche tiennent des portraits d'enfants qui ont été tués lors de l'offensive militaire israélienne à Gaza, lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 8 avril 2025.
Crédit Photo : Thomas SAMSON / AFP
Des députés de gauche tiennent des portraits d'enfants qui ont été tués lors de l'offensive militaire israélienne à Gaza, lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, la chambre basse du Parlement français, à Paris, le 8 avril 2025.

Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale ce mardi, plusieurs députés de La France Insoumise (LFI) ont brandi des affiches montrant des enfants palestiniens tués à Gaza, dénonçant les actions de l’armée israélienne.

Le député Aymeric Caron a pris la parole pour condamner ce qu’il a qualifié de
"génocide en cours"
dans l’enclave, comparant Gaza à un
"camp de concentration"
. Il a dénoncé un niveau de violence tel qu’il devient, selon lui, difficile de rendre compte précisément du bilan humain.

Il a avancé le chiffre de 20 000 enfants tués, affirmant:
"Jamais dans l’histoire récente, des enfants n’ont été massacrés en si grand nombre, avec un tel sadisme."

Il a décrit des scènes d’horreur quotidiennes, évoquant des enfants
"brûlés, écrasés, démembrés, décapités, tués d’une balle dans la tête, amputés sans anesthésie ou encore emprisonnés".

S’adressant à l’hémicycle, Caron a accusé certains élus d’être complices en soutenant le gouvernement israélien, qu’il a qualifié de "
fasciste
", et en recevant à Paris des ministres d’un
"État voyou"
. Il a dénoncé une hiérarchie implicite des vies humaines:
"Pour eux, la vie d’un enfant palestinien vaut moins que celle des autres enfants du monde."

"Mais pour nous, ce sont nos enfants"
, a-t-il lancé, visiblement ému, avant de brandir le portrait de Bisan al-Hindi, une fillette tuée dans son sommeil lors d’un bombardement.
"Regardez ce visage. Ce sont les visages de notre mauvaise conscience"
, a-t-il déclaré.

La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a aussitôt coupé son micro, rappelant que l’usage d’affiches en séance est interdit, et a annoncé qu’elle saisirait le Bureau de l’Assemblée.


Cet épisode s’inscrit dans un climat de tensions croissantes autour du conflit israélo-palestinien, alors que les opérations militaires israéliennes à Gaza continuent de susciter des réactions en France et à l’international.


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