
Microsoft est au centre des critiques en raison de son soutien présumé à l'armée israélienne via ses services de cloud et d'intelligence artificielle (IA), depuis les attaques du 7 octobre 2023.
Lors de la célébration du 50e anniversaire de l’entreprise, plusieurs cadres dirigeants, dont le PDG de l’IA Mustafa Suleyman, ont exprimé leur désaccord avec la collaboration de Microsoft avec Israël, relançant ainsi la controverse.
L’armée israélienne s’appuierait de plus en plus sur des géants comme Microsoft, Google et Amazon pour gérer de vastes quantités de données.
D’après l’Associated Press (AP), Microsoft Azure serait utilisé pour traiter les données issues de la surveillance de masse, notamment des appels, messages et enregistrements audio transcrits et traduits. Le cloud de Microsoft permettrait aussi d’identifier automatiquement des mots-clés au sein de ces données, selon un responsable cité dans le rapport.
Toujours selon l’AP, l’usage combiné de l’intelligence artificielle d’OpenAI et de Microsoft par l’armée israélienne aurait été multiplié par 200 en mars 2023 par rapport à la période précédant le 7 octobre.
Entre mars et juillet 2024, les données militaires stockées sur les serveurs Microsoft auraient doublé, atteignant 13,6 pétaoctets, avec une augmentation de près de 66 % de leur utilisation dans les deux mois suivant l’attaque.
Par ailleurs, The Washington Post a rapporté que dès les premières frappes israéliennes sur Gaza, le département cloud de Google aurait coopéré activement avec l’armée. Un employé aurait même conseillé de répondre sans délai aux demandes de l’armée afin d’éviter qu’elle ne privilégie Amazon pour ses services cloud.
Dans un document de novembre 2023, un salarié remerciait un collègue d’avoir finalisé une mission pour l’armée israélienne, tandis qu’un autre message interne révélait une demande d’accès élargi aux outils d’IA pour répondre aux besoins militaires.