Le promoteur chinois Vanke, un acteur clé du marché en Chine mais fragilisé par la crise de l'immobilier, a annoncé jeudi une chute de 46% de son bénéfice net en 2023, au moment où la santé financière du groupe privé préoccupe les marchés.
Mais ce secteur est ces dernières années sous pression, avec certains promoteurs au bord de la faillite et des prix en chute qui dissuadent les Chinois d'investir dans la pierre, le tout sur fond de ralentissement économique.
Dans un contexte difficile pour l'immobilier, le promoteur a fait état d'une chute de 46,4% de son bénéfice net en 2023 par rapport à 2022 à 12,16 milliards de yuans (1,55 milliard d'euros), selon un communiqué. Déjà fragilisé en 2022, Vanke avait toutefois dégagé un bénéfice mais il avait stagné sur un an.
Le groupe est détenu en partie par la municipalité de Shenzhen (sud de la Chine), un actionnariat public longtemps perçu comme gage de solidité financière. Vanke est le dernier grand nom de l'immobilier en Chine rattrapé par la crise, après le mastodonte Evergrande et son concurrent Country Garden.
Le secteur, qui a longtemps représenté au sens large plus du quart du PIB de la Chine, a connu deux décennies de croissance fulgurante avec la hausse du niveau de vie de la population. Il est désormais moribond. Pour tenter de relancer l'activité, le pouvoir multiplie mesures incitatives et annonces rassurantes.