CIJ: la Suisse appelle Israël à respecter l'ONU et à faciliter l'aide à Gaza

18:442/05/2025, Friday
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Vue générale montrant les membres de la Cour internationale de justice (CIJ) et les participants lors du troisième jour d’audiences, organisées sur une semaine, consacrées aux obligations d’Israël envers les agences de l’ONU qui acheminent l’aide aux Palestiniens de Gaza, à La Haye, le 30 avril 2025.
Crédit Photo : Sem van der Wal / AFP
Vue générale montrant les membres de la Cour internationale de justice (CIJ) et les participants lors du troisième jour d’audiences, organisées sur une semaine, consacrées aux obligations d’Israël envers les agences de l’ONU qui acheminent l’aide aux Palestiniens de Gaza, à La Haye, le 30 avril 2025.

Les préoccupations sécuritaires ne peuvent justifier le non-respect du droit international par une puissance occupante, déclare le représentant suisse devant la Cour internationale de justice.

La Suisse a déclaré vendredi devant la Cour internationale de justice (CIJ) qu'Israël devait respecter les Nations unies et leurs agences, ne pas entraver leurs activités et coopérer pleinement avec les organisations humanitaires impartiales afin de garantir que l'aide parvienne aux Palestiniens dans le besoin.


"Israël a l'obligation de respecter l'Organisation des Nations unies, ses organes et ses agences"
, a affirmé Franz Perrez, représentant de la Suisse.

"En vertu du droit international humanitaire, il doit permettre et faciliter les efforts de secours menés par des organisations humanitaires impartiales, y compris l'ONU, lorsque la population est en détresse."

Perrez a qualifié la situation dans la bande de Gaza et les territoires palestiniens occupés de
"catastrophique"
, évoquant de graves violations du droit international, une occupation prolongée jugée illégale par la Cour, et les souffrances causées par la violence depuis octobre 2023 – date du début de l'offensive israélienne sur Gaza – incluant les otages israéliens et leurs familles.

Il a rappelé qu’en tant que puissance occupante, Israël est tenu par le droit international humanitaire et le droit de l’occupation, ce qui l’oblige à autoriser les dispositifs d’aide et à en assurer l'application effective. Israël doit également respecter et protéger le personnel humanitaire, a-t-il ajouté.

La Suisse a rejeté les justifications sécuritaires vagues ou générales pour le blocage de l’aide.


"Invoquer des préoccupations sécuritaires ne constitue pas un passe-droit permettant d’échapper aux obligations du droit international"
, a déclaré Perrez
. "Une telle invocation doit être prévue par la loi et formulée de bonne foi."

Il a aussi souligné qu’en vertu de la Charte des Nations unies et de la Convention sur les privilèges et immunités de l’ONU, Israël doit respecter les privilèges de l’organisation et ne pas en entraver le fonctionnement par des actions unilatérales.


Enfin, Berne a réaffirmé son engagement en faveur d’une solution à deux États, qui ne pourra être atteinte que par le respect du droit international et des négociations menées de bonne foi.


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