Crédit Photo : TONY KARUMBA / AFP
Des jeunes participant tiennent des roses en l'honneur des vies perdues lors des récentes manifestations contre les hausses d'impôts proposées par le gouvernement, le jour "saba-saba", un euphémisme local pour le 7 juillet, un jour symbolisant la lutte contre la tyrannie lorsque les dirigeants de l'opposition ont mené des manifestations pour exiger la fin du régime de parti unique au Kenya à la fin des années 90, à Nairobi, le 7 juillet 2024.
Des centaines de Kényans se sont rassemblés dimanche dans la capitale Nairobi pour un concert d'hommage après les manifestations meurtrières contre un projet de budget prévoyant des augmentations de taxes, finalement abandonné par le chef de l'État.
Le président William Ruto a retiré le texte le 26 juin, au lendemain d'une journée de violences marquée par l'assaut du Parlement par les manifestants. La police avait alors tiré à balles réelles sur la foule.
Selon l'agence officielle de protection des droits humains (KNHCR), 39 personnes sont mortes depuis la première manifestation le 18 juin.
Dimanche, la foule s'est rassemblée à partir de midi dans le parc Uhuru, dans le centre de Nairobi, pour écouter les musiciens et rendre hommage aux morts.
Victor Waithaka, 29 ans, a expliqué être là pour exprimer sa reconnaissance aux
"héros qui sont morts pendant les manifestations contre la loi de finance supprimée".
"Ceci est notre pays, et nous avons le droit de nous battre pour nos droits"
, a-t-il lancé.
La foule a scandé
, reprenant une demande formulée par les protestataires ces dernières semaines. Certains brandissaient des drapeaux kényans, d'autres dansaient au son de la musique.
"Le combat ne fait que commencer, l'éveil politique ne fait que commencer",
a déclaré à l'AFP Hanifa Adan, une figure du mouvement de contestation, en marge du concert.
Tôt dimanche matin, certains axes de la cité avaient été coupés par la police.
Le concert se tient le jour du
("Sept sept") - le septième jour du septième mois, qui marque le jour où l'opposition s'est levée en 1990 pour demander le retour du multipartisme et de la démocratie.
Il fait suite à l'annonce vendredi par M. Ruto de
concernant le fonctionnement de l'État, de réductions budgétaires et d'une hausse des emprunts, dans le but de compenser le manque à gagner découlant du retrait de son projet de budget.
Après son annonce de vendredi, M. Ruto avait engagé une discussion parfois âpre avec des membres de la génération Z (nés après 1997), fer de lance de la contestation.
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