Corée du Sud: le chef de la sécurité présidentielle appelle à empêcher toute "effusion de sang"

09:4410/01/2025, vendredi
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Le chef du Service de sécurité présidentielle (PSS) Park Chong-jun (C) arrive devant le Bureau national d'enquête à Séoul le 10 janvier 2025.
Crédit Photo : YONHAP / AFP
Le chef du Service de sécurité présidentielle (PSS) Park Chong-jun (C) arrive devant le Bureau national d'enquête à Séoul le 10 janvier 2025.

Le chef du Service de sécurité présidentielle sud-coréen (PSS), Park Chong-jun, a appelé vendredi à éviter toute "effusion de sang" dans le cadre d’une nouvelle tentative d’arrestation de l’ancien président Yoon Suk Yeol.

L'ex-dirigeant est sous le coup d’une enquête pour "rébellion" après une tentative avortée d’imposer la loi martiale le 3 décembre.


"En aucun cas, il ne doit y avoir d'affrontements physiques ou d'effusion de sang"
, a déclaré Park lors d’une conférence de presse, faisant référence à l’incident survenu la semaine dernière. À cette occasion, l’équipe de sécurité de M. Yoon avait empêché la police et les enquêteurs d’accéder à la résidence de l’ancien président à Séoul, où il s’est retranché.

Le 3 janvier, les gardes du corps de M. Yoon ont formé une chaîne humaine pour bloquer les agents du Bureau d'enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), venus exécuter un mandat d'arrêt. Après six heures de tensions, les enquêteurs se sont retirés, invoquant des préoccupations pour la sécurité de leur personnel.

Un contexte juridique et politique tendu


Depuis, Park Chong-jun a été convoqué par la police pour être interrogé sur des allégations d'obstruction. Cependant, il a refusé à deux reprises de se présenter, invoquant ses responsabilités liées à la sécurité de M. Yoon. La police a menacé d’émettre un mandat d'arrêt contre lui s’il ne se rendait pas vendredi.


Le CIO, pour sa part, a obtenu un nouveau mandat d’arrêt à l’encontre de M. Yoon après l’expiration d’un premier mandat. L'ex-président refuse toujours de se soumettre à l’interrogatoire, tandis que ses avocats qualifient le mandat d’
"illégal"
et contestent la compétence du CIO.

Une opposition grandissante et un procès imminent


La Cour constitutionnelle doit entamer mardi le procès en destitution de M. Yoon, suspendu de ses fonctions depuis le 14 décembre après un vote en ce sens de l’Assemblée nationale. La Cour dispose de 180 jours pour statuer sur sa démission définitive ou son rétablissement.

Pendant ce temps, les tensions politiques continuent de monter. Les partisans de M. Yoon manifestent sans relâche à proximité de sa résidence, tandis que ses opposants réclament une arrestation rapide.


Des sondages récents montrent un effet paradoxal de cette crise sur l’opinion publique : la cote d’approbation du Parti du pouvoir au peuple (PPP) de M. Yoon a grimpé de 24 % à 34 % ces trois dernières semaines, alors que celle de l’opposition a chuté à 36 %.

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