Les associations de presse guinéennes ont annoncé lundi boycotter toutes les activités des autorités dominées par les militaires tant que la junte ne lèvera pas les restrictions imposées à la diffusion de l'information, comme la limitation de l'accès à internet.
Ousmane Gaoual Diallo avait cependant démenti toute implication des autorités dans les perturbations sur internet et dans l'opération contre Afric Vision.
Les internautes guinéens se plaignent depuis la semaine passée de la difficulté ou de l'impossibilité d'accès sans VPN à des sites d'information ou à des réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp, Instagram ou TikTok.
Le début de ces difficultés a coïncidé avec un nouvel appel à manifester lancé par l'opposition, dans un contexte de contestation politique tendue. L'opposition a appelé à des marches mercredi et jeudi à Conakry.
Les militaires ont consenti sous pression internationale à rendre la place à des civils élus d'ici à fin 2024, le temps de mener de profondes réformes, disent-ils.
La junte a fait arrêter un certain nombre de dirigeants de l'opposition et lancé des poursuites judiciaires contre d'autres. Elle interdit toute manifestation depuis 2022.
L'opposition dénonce la conduite autoritaire et exclusive du pays par la junte et réclame un retour rapide des civils.