Une palestinienne au milieu des débris causés par les bombardements israéliens, à Khan Younes, dans la Bande de Gaza, le 22 juillet 2024.
Le bureau des médias du gouvernement dans la bande de Gaza a annoncé jeudi que la guerre israélienne avait provoqué des dégâts de l'ordre de 33 milliards de dollars. C'est ce qu'a déclaré le bureau de l'information à Gaza à l'occasion du 300e jour depuis le déclenchement de la guerre israélienne dans la bande de Gaza.
33 milliards de dollars, le coût de la guerre à Gaza
Le communiqué indique:
"Nous sommes confrontés à une crise humanitaire profonde et complexe qui a affecté tous les aspects de la vie à Gaza, où les pertes directes initiales dues à la guerre génocidaire ont dépassé, jusqu'à présent, 33 milliards de dollars, en plus des dizaines de milliards de dollars de pertes indirectes".
Le communiqué décrit la réalité humanitaire à Gaza comme
"catastrophique, toutes significations du terme confondues".
La crise humanitaire s'aggrave et s'approfondit d'une manière sans précédent.
"Les politiques israéliennes consistant à fermer les passages et à empêcher l'entrée de l'aide, des médicaments, des biens et des marchandises ont exacerbé la crise alimentaire et renforcé la politique de famine et de malnutrition, en particulier contre des milliers d'enfants"
, a expliqué la même source.
"Le crime de l'occupation, consistant à fermer les passages, a provoqué une véritable catastrophe humanitaire en empêchant plus de 25 000 blessés et malades de partir pour recevoir des soins"
, détaille encore le communiqué.
Le communiqué souligne qu'Israël
"a détruit, incendié et mis hors service des hôpitaux, et a creusé sept fosses communes, en particulier dans le complexe médical Al-Shifa, le complexe médical Nasser et l'hôpital Kamal Adwan".
"Il y a environ deux millions de personnes déplacées à Gaza qui mènent une vie très dure..."
, a affirmé le bureau des médias du gouvernement, précisant que:
Des dizaines de maladies se sont répandues parmi les déplacés, les plus dangereuses étant la polio et l'hépatite virale.
Concernant la réalité éducative à Gaza pendant la guerre, le communiqué indique que
"plus de 800 000 étudiants ont été privés d'éducation parce qu'Israël a complètement détruit 117 écoles et universités et partiellement endommagé 332 établissements éducatifs".
Et d'ajouter:
Plus de 39 mille élèves, hommes et femmes, n'ont pas pu se présenter aux examens du secondaire.
Des infrastructures anéanties
Concernant la situation du logement, le communiqué indique qu'Israël
"a créé une catastrophe humanitaire sans précédent dans le monde entier, en détruisant complètement 150 000 logements et en rendant 80 000 logements inhabitables, en plus de la destruction partielle de 200 000 logements".
Israël
"a détruit plus de 206 sites archéologiques et patrimoniaux" à Gaza. Il a également détruit 25 000 kilomètres de réseaux électriques, d'eau, de canalisations, de routes et de rues "délibérément et selon un plan de destruction bien pensé",
précise encore le communiqué. Et de souligner:
L'occupation (israélienne) a délibérément détruit 70 puits d'eau et les a mis complètement hors service, de sorte que l'accès à l'eau dans la bande de Gaza devienne un problème important et très difficile.
En outre, la même source fait savoir qu'Israël a détruit 610 mosquées de façon complète et 211 de façon partielle, en plus de 3 églises détruites.
Concernant les victimes de cette guerre, le communiqué précise qu'Israël
"a commis 3 457 massacres qui ont coûté la vie à 49 480 martyrs et disparus, dont environ 10 000 ensevelis sous les décombres des bâtiments détruits".
Parmi ces victimes,
"39 480 martyrs sont arrivés dans les hôpitaux, dont 16 314 enfants et 10 980 femmes, avec un pourcentage d'enfants et de femmes parmi les victimes atteignant 69%".
La même source stipule que l'armée israélienne a tué 885 médecins et membres du personnel médical, 79 membres de la défense civile et 165 journalistes et professionnels des médias pendant la guerre. Il a ajouté que l'armée
"a exécuté plus de 100 éminents universitaires, professeurs d'université et chercheurs à Gaza".
Dans sa déclaration, le Bureau de l'information du gouvernement a tenu Israël et l'administration américaine
"entièrement responsables de la profonde catastrophe humanitaire générée dans la bande de Gaza à la suite de la guerre génocidaire".
Il a appelé l'administration américaine à
"cesser de fournir à l'occupation des missiles et des bombes pour tuer des civils, des enfants et des femmes à Gaza" et "la communauté internationale et toutes les organisations internationales et des Nations unies à faire pression sur l'occupation pour qu'elle mette fin à cette agression brutale et au crime de génocide perpétré par l'armée de l'occupation israélienne pour le 300e jour consécutif sans répit".
Au mépris de la communauté internationale, depuis le 7 octobre, Israël poursuit sa guerre avec le soutien américain, ignorant la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU visant à y mettre un terme immédiat, et les ordonnances de la Cour internationale de Justice de prendre des mesures pour prévenir les actes de génocide et pour améliorer la situation humanitaire déplorable à Gaza.
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