
Les dirigeants de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) et de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) réunis en sommet à Dar es Salam en Tanzanie pour discuter de la crise dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont appelé samedi leurs chefs des forces de défense à mettre en place un ‘'cessez-le-feu immédiat et inconditionnel'' dans un délai de cinq jours.
Ce sommet conjoint des huit pays membres de la CAE et des seize pays membres de la SADC a été convoqué après la prise de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, par les rebelles du M23.
Les rebelles du M23 ont pris le contrôle, mercredi 5 février, de la cité de Nyabibwe dans le territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu, après d'intenses combats avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ont rapporté des médias locaux. Une information confirmée à Anadolu par la société civile locale.
La rébellion a pourtant décrété un cessez-le-feu unilatéral pour des raisons humanitaires le 3 février, affirmant qu'elle n'avait pas l'intention de prendre la ville de Bukavu ou d'autres localités.
La semaine dernière, les rebelles du M23 ont pris le contrôle de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, après des combats intenses avec les FARDC.
Le Mouvement du 23 Mars a été créé en 2012 par des militaires dissidents de l'armée congolaise. Après une brève montée en puissance, il a été défait en 2013 par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par les Casques bleus de la MONUSCO. Cependant, le M23 a repris les armes en 2022, s'emparant de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu, située à la frontière du Rwanda et de l'Ouganda.
Le Rwanda réfute ces allégations, affirmant que le M23 est un mouvement congolais dirigé par des Congolais, bien que ses membres parlent le kinyarwanda, la langue rwandaise. Kigali rejette également les conclusions des rapports onusiens et rappelle avoir désarmé les rebelles du M23 qui s'étaient réfugiés sur son sol en 2012-2013, avant de remettre leur arsenal aux autorités congolaises.













